La Hongrie souffle le chaud et le froid pour Ferrari

La Formule 1 va bientôt marquer sa pause estivale mais avant cela, les équipes doivent affronter la Hongrie, moins d’une semaine après la dernière course. Pour Ferrari, ce Grand Prix de Hongrie est synonyme de beaucoup de souvenirs, certains très bons, d’autres très mauvais.

La Scuderia a gagné cinq des 25 éditions déjà organisées au Hungaroring et Domenicali, le directeur, garde deux très bons souvenirs en mémoire. "En 2001 et en 2004, on avait gagné le championnat sur ce circuit, alors qu’on n’était qu’en milieu de saison. La fin de l’année n’était plus qu’une longue célébration."

"Mais il y a aussi eu de mauvais moments," enchaine l’Italien. "Comme le dramatique accident de Felipe Massa en 2009. Je me rappelle du moment à l’hôpital juste après et c’est quelque chose que je n’oublierai pas."

Domenicali espère bien que la Hongrie confirmera le retour en grande forme de Ferrari, constaté depuis Valence par d’excellents résultats pour Alonso. "J’espère que ce week-end sera un week-end de bons souvenirs et qu’on pourra aussi fêter un bon résultat. Je reste très heureux de notre résultat en Allemagne car il a été signé dans des conditions très froides, ce qui prouve que nous avons nettement amélioré dans ce domaine. A Budapest, on peut s’attendre à des températures plus chaudes et Pirelli fournira aussi ses deux pneus les plus tendres, et on sait que c’est ce qui nous convient le mieux."

Diego Ioverno, chef des opérations en piste de Ferrari, mentionne un autre challenge qui se joue en coulisses. "Comme toujours avec deux courses en une semaine, se déplacer d’un circuit à un autre est particulièrement compliqué d’un point de vue logistique. Les voitures ont été entièrement démontées dimanche soir après la course en Allemagne afin de vérifier les pièces. Quelques unes ont dû être envoyées à Maranello pour une inspection plus poussée avant d’être expédiées à Budapest. Il faut aussi gérer les personnes : la majeure partie de l’équipe est partie directement en Hongrie alors que d’autres ont dû repasser par Maranello."

Parmi les points étudiés entre les deux courses, il y a le dernier changement de pneus raté pour Massa au Nurburgring, qui lui a fait perdre la 4ème place au profit de Vettel, collé à ses basques en fin de course. Ioverno explique ce qui s’est passé. "Nous utilisons un nouveau système d’écrous et de fixation sur la voiture depuis deux courses. A Silverstone tout s’est bien passé et on était même les plus rapides dans les stands. En Allemagne, quatre arrêts sur les cinq ont été parfaits aussi mais on a eu un problème avec Felipe lors de son dernier arrêt : la connexion entre l’écrou et le pistolet pneumatique a été rompue et on a perdu une seconde et demie environ. On doit dont encore perfectionner notre système."