La France ne soutient pas ses pilotes

La saison 2011 de Formule 1 a de nouveau débuté ce week-end sans pilote français sur la grille de départ. Les pilotes de talents ne manquent pas dans l’Hexagone mais les soutiens financiers se font très rares. Dans ces conditions, difficile d’espérer voir de nouveau un Français titulaire en Formule 1, selon Olivier Panis.

"Selon moi, cinq ou six pilotes français seraient capables de se voir offrir un volant. Des talents comme Jules Bianchi, Romain Grosjean, Loïc Duval ou encore Charles Pic ont prouvé qu’ils savaient gagner et qu’ils étaient rapides. La France ne parvient pas à pousser ses pilotes dans le grand bain de la F1, d’où la nécessité de créer une vraie filière en ce sens," explique le Français dans un entretien accordé au journal "Le Monde".

Olivier n’est pas choqué par l’arrivée massive des pilotes dits "payants". Maldonado et Perez arrivent cette année en Formule 1 avec des sponsors de plus en plus généreux, dépassant largement la dizaine de millions d’euros à l’année avec PDVSA d’un côté et Telmex de l’autre.

"Cela fait parti de la Formule 1. Lorsque j’ai débuté en F1, il y avait également des pilotes, qui ayant la chance d’être soutenus par un généreux partenaire, étaient favorisés. Puis avec l’arrivée de nombreux constructeurs aux moyens financiers importants, les écuries ont fait appel à des pilotes d’expérience. Aujourd’hui, il ne reste qu’un véritable constructeur, à savoir Mercedes. Ferrari est un constructeur très spécialisé. Tous les autres constructeurs sont partis et les équipes ont à nouveau besoin d’argent. Mais cela ne veut pas dire que des pilotes comme le Mexicain Perez (Sauber) ou le Vénézuelien Maldonado (Williams) sont dénués de talents. Ils se sont illustrés dans d’autres catégories et peut-être qu’ils saisiront leur chance cette année," ajoute Panis.