La FIA va bientôt révéler les résultats de l’enquête, des pilotes en colère

L’ambiance dans le paddock de Sotchi est visiblement très tendue après l’accident de Jules Bianchi. Tous les pilotes sont touchés par ce qui est arrivé au pilote français et un sentiment de colère commence à monter concernant les circonstances de l’accident et la présence du tracteur en bord de piste à Suzuka.

"Il y a des changements que nous voulons, dès ce week-end. Mais je ne vais pas vous donner de détails," révèle Nico Rosberg. Cela sera discuté lors du briefing des pilotes avec Charlie Whiting, après les essais libres 1 et 2.

Les plus en colère contre la FIA sont Sergio Perez, qui a qualifié hier l’accident de Bianchi comme inacceptable, et Jean-Eric Vergne.

"Cela nous a tous énormément affecté. Après, je ne sais pas dans quel état d’esprit je serai par rapport à ça. Le risque zéro n’existe pas. Je pense que cette situation est assez complexe et qu’on n’est pas censé rouler en F1 sous des conditions difficiles, même normales, avec une grue qui travaille à juste un mètre de la piste," déclare le Français à RMC.

La FIA procède à une enquête, dont les résultats devraient être rapidement révélés.

"Je n’en attends absolument rien puisque rien n’aidera Jules," répond Vergne. "Qu’il y ait une solution, une réponse ou quoique ce soit, je ne pense pas que ça aidera, ça aiderait en rien… Donc les gens sont là pour faire leur travail, j’espère qu’ils le feront correctement. Mais aujourd’hui, la seule chose qui importe ce n’est pas les résultats de l’enquête, du moins pour moi, mais c’est plus d’essayer d’avoir des nouvelles du moins positives pour Jules."

Quant à la sécurité en Formule 1, doit-elle être remise en cause ?

"Je ne peux pas dire que ce soit une réalité, enfin, malheureusement avec l’accident de Jules, ça l’est. Mais on ne peut pas dire que c’est un retour à la réalité, ces voitures sont tellement meilleures au niveau sécurité qu’avant. C’est juste qu’on n’est pas censé prendre un choc avec une F1 dans une grue. C’est aussi simple que ça. C’est quelque chose d’anormal. On peut taper dans un mur à plus de 200 comme Kubica l’a fait (en 2007) et il en est sorti indemne. Je pense que quand on avait vu l’accident de Kubica, on s’était dit qu’on verrait tout mais malheureusement non…"

Jenson Button a lui appelé au calme.

"Il ne sert à rien pour le moment de parler trop vite ou trop fort ou de pointer du doigts des personnes. Il y a une enquête en cours."

Bernie Ecclestone rappelle que le sport automobile est dangereux.

"Il y a un mot qui décrit à lui seul tout cela et qui a un sens dont il faut se rappeler, c’est le mot accident. C’est un accident, même s’il est totalement horrible. Tout ce qui pourra être fait sera fait."