La F1 toujours indécise quant à sa vision de l’avenir

À la sortie de la réunion du Groupe Stratégie le mois dernier, Bernie Ecclestone et la FIA annonçaient qu’un plan de grande envergure était sur les rails pour 2017. Mais depuis Monaco, les réunions qui ont suivi ont quelque peu entamé les espoirs de changements radicaux.

Les voitures et les pneus devraient cependant toujours être plus larges qu’actuellement, mais ce ne serait encore « pas assez » selon Niki Lauda, et le directeur de Mercedes, Toto Wolff, est du même avis : « la F1 doit devenir plus extrême. Si un type va voir Fast & Furious au cinéma, il va penser que c’est normal de terminer une course en marche arrière. »

Mais les directeurs d’écurie ne sont pas encore tombés d’accord sur comment implémenter cette vision, même si au fond ils sont plutôt d’accord.

« Nous sommes tous convaincus que quelque chose doit changer, déclare Alan Permane de Lotus. Mais il nous faut passer plus de temps ensemble pour aborder les détails. »

L’ancien pilote Eddie Irvine estime quant à lui que la Formule 1 paie le prix de trop nombreux changements au cours des dix dernières années.

« Ils ont corrompu la F1 pour courtiser des spectateurs qui ne sont jamais venus, déclare-t-il. Ils n’avaient que faire des fans qui connaissaient l’histoire de la discipline et les circuits tout comme ceux qui vénéraient la Formule 1 telle quelle. »

Monisha Kaltenborn, la directrice de Sauber, pense pour sa part que la solution serait d’abandonner le système de gestion actuel et donner les pleins pouvoirs sur l’établissement des règles à la FIA et Bernie Ecclestone.

« Je pense que ce serait une approche sensée, déclare-t-elle. La Formule 1 est d’un côté affaire de courses dans lesquelles les détenteurs des droits ont un intérêt particulier, et de l’autre côté se trouve la fédération, qui établit les règles. »

« Nous pourrions conserver certaines choses du système précédent, comme les groupes de travail qui prendraient en considération le point de vue des équipes et où les idées et stratégies seraient débattues. Les règles seraient en revanche conçues ailleurs. »