La F1 n’a pas échappé au malaise à Bahreïn
Les langues ont du mal à se délier...
Les principaux acteurs du championnat de F1 étaient dans leurs petits souliers le week-end passé à Bahreïn. Personne n’a vraiment commenté la situation politique dans ce pays ou justifié le maintien de cette course dans le calendrier, seuls Jean Todt et Bernie Ecclestone se sont exprimés.
Adrian Sutil est aujourd’hui sans contrat et il peut donc s’exprimer librement. "Quand on se retrouve dans une telle situation, il est probablement préférable de ne pas y aller. D’un côté, la décision a été prise d’y aller, mais d’un autre côté, c’est vraiment très difficile lorsqu’il y a autant de problèmes dans un pays," commente l’ex-pilote de l’équipe Force India.
Sébastien Buemi, le pilote de réserve de l’équipe Red Bull, n’est pas du même avis. Il faut dire qu’il a de la famille à Bahreïn et il voit donc les choses différemment. "Je suis arrivé là-bas le lundi de la semaine passée et je n’ai eu aucun problème. Il y avait probablement un peu plus de politique qu’il y a deux ans, mais rien ne m’est arrivé."
"Cela n’a été facile pour personne, mais je suis ravi que rien ne soit arrivé à personne (dans le monde de la F1)," confie Sebastian Vettel à l’agence de presse SID. "J’espère que nous pourrons retourner encore là-bas lorsque la situation sera plus sûre," ajoute-t-il dans le Telegraph.
"Nous avons maintenant l’occasion de réfléchir afin de nous assurer qu’à l’avenir les événements sportifs internationaux soient organisés seulement par des pays qui méritent de les accueillir. Bernie Ecclestone est quelqu’un de très brillant, c’est lui qui a fait de la F1 ce qu’elle est aujourd’hui, mais il ne devrait pas organiser des courses à n’importe quelles conditions," affirme l’ex-pilote de F1 Alex Zanardi.
Force India avait boycotté la deuxième séance d’essais libres du vendredi pour marquer le coup après l’agression de deux de ses employés la veille entre leur hôtel et le circuit. Ce boycott a entraîné une réaction sournoise de la FOM de Bernie Ecclestone en ne montrant aucune image des Force India pendant la qualification.
"Notre décision a fait beaucoup de vagues," admet Bob Fernley, le directeur de l’équipe Force India. "Ce ne fut pas une décision facile à prendre, mais je crois que c’était la bonne. On nous a mis une grosse pression et notre attitude n’a pas été très bien reçue, mais je crois que nous avions cette obligation par rapport à nos employés, c’était une bonne décision de la part de l’équipe."