La F1 est-elle devenue aussi imprévisible qu’on le dit ?
Le classement du championnat respecte pourtant une certaine logique
Un sport doit avoir ses "gros bras", ceux dont on sait qu’ils vont jouer la victoire. Mais la F1 de ce début de saison 2012 plonge probablement le public dans une grande perplexité, car il peut voir gagner des pilotes tels que Pastor Maldonado (Barcelone) ou encore Sergio Perez contester la victoire à Fernando Alonso (Malaisie), loin devant les McLaren et les Red Bull.
"Je crois que nous sommes arrivés au point que les gens se demandent qui ils doivent soutenir et pour quelle raison quelqu’un gagne ou perd. Ils se demandent pourquoi tout le monde gagne et tout le monde perd," affirme Jenson Button qui a remporté la victoire lors du premier Grand Prix de la saison en Australie.
"C’est vraiment très étrange et cela s’explique par le fait que nous n’arrivons pas à bien faire fonctionner les pneus, car il est très difficile de trouver la bonne fenêtre," ajoute le pilote britannique.
Flavio Briatore a eu lui aussi son lot de surprises en ce début de saison. "Avec tout le respect que je dois à Pastor Maldonado, c’est vraiment étrange de le voir battre Fernando Alonso qui est volant d’une Ferrari. Il faut un juste équilibre dans la dose de surprises," commente-t-il.
Quant à Sebastian Vettel, il ne se formalise pas de ce début de saison inhabituel. "Souvenez-vous que lorsque Michael Schumacher gagnait tout, les gens trouvaient cela très lassant. Nous devons toutefois nous assurer que cela reste un sport et un sport ne peut pas être artificiel."
Jean Alesi trouve pour sa part que les meilleurs sont toujours en haut de la hiérarchie. "Si la F1 est aujourd’hui un jeu de hasard, pour quelle raison est-ce que l’on retrouve Alonso, Vettel et Hamilton en tête du championnat ? Ces trois pilotes sont généralement considérés par les gens comme étant les trois meilleurs du plateau ?" déclare le Français qui est au départ des 500 Miles d’Indianapolis ce week-end.