La F1 doit mieux redistribuer ses revenus selon McNish

La F1 a besoin des équipes indépendantes

Par D. Thys

4 décembre 2014 - 16:23
La F1 doit mieux redistribuer ses (...)

Allan McNich, ex-pilote de F1 et trois fois vainqueur du double tour d’horloge manceau, se souvient qu’il y a quelques années à peine, les grands constructeurs dépensaient sans compter à l’image de Toyota, une équipe pour laquelle il avait roulé en 2002.

Aujourd’hui, les grandes équipes dépensent toujours sans compter, et ce, malgré les mesures prises pour limiter le nombre de moteurs et de certains composants comme la boîte de vitesses durant une saison. Les dépenses se sont en effet déplacées dans d’autres secteurs et c’est ce qui fait tirer la langue aux petites équipes qui ne peuvent plus suivre ce rythme.

“En 2002, lorsque je roulais pour Toyota en F1, nous utilisions quelque chose comme 440 moteurs par saison (il exagère probablement “un peu”, Ndlr) alors que cette année, chaque pilote avait droit à cinq blocs. Cela fait une grande différence. La réduction des coûts a donc beaucoup changé la F1, mais les petites équipes sont en difficulté et ces coûts doivent rester sous contrôle,” explique Allan McNish.

“Dans le climat économique actuel, tout le monde resserre ses budgets, même les grands constructeurs. Les sponsors sont aussi plus difficiles à trouver et ceux qui sont déjà en F1 veulent dépenser moins et avoir un meilleur retour sur investissement.”

“C’est la raison pour laquelle Sauber a choisi pour 2015 deux pilotes qui apportent un gros budget. En effet, Felipe Nasr et Marcus Ericsson apportent au total près de 40 millions d’euros. Ce sont deux pilotes talentueux, mais ce ne sont probablement pas ceux-là qu’une équipe aurait choisis si elle n’avait pas des soucis financiers. Ce n’est pas très bon pour l’image de la F1 qui est la discipline reine du sport automobile,” poursuit McNish.

“La F1 a besoin des petites équipes. La F1 a gardé des équipes indépendantes comme Sauber, Williams, McLaren et Lotus sous ses différentes formes alors que les Grands constructeurs vont et viennent. Ceux qui veulent une redistribution plus équitable des revenus du championnat de F1 me semblent avoir raison. Mais les grandes équipes ont beaucoup investi et leur existence dépend maintenant de leurs résultats. Elles ne peuvent donc plus abandonner une partie des revenus auxquels elles ont légitimement droit. Il faudra cependant rééquilibrer les choses pour que ce sport soit viable sur le long terme,” conclut Allan McNish.

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