La F1 a atteint un seuil critique de complexité

Trop de boutons, trop de systèmes...

Par Franck Drui

30 janvier 2011 - 10:09
La F1 a atteint un seuil critique (...)

Les pilotes Ferrari ont été les premiers à le dire cette année, à Madonna di Campiglio et lors de la présentation de la F150, les autres devraient suivre lors des futurs lancements des nouvelles voitures : il y a beaucoup trop de choses à gérer aujourd’hui sur un volant de Formule 1.

"Je pense que le KERS et l’aileron ajustable à l’arrière vont fonctionner pour les dépassements mais la vraie difficulté sera le nombre de boutons sur le volant et le peu de temps que vous avez pour prendre des décisions, appuyer sur les boutons tout en continuant à piloter. Dans certains cas, comme des courses sous la pluie, avec peu de visibilité, il faudra voir. Mais l’innovation est toujours la bienvenue en Formule 1, il faut savoir rester ouvert," déclarait Alonso il y a deux semaines.

Aldo Costa, le directeur technique de Ferrari, pense aussi qu’un seuil critique a été atteint concernant le nombre de boutons et de systèmes à gérer sur le volant par les pilotes. En 2011 l’aileron avant réglable disparait mais le KERS et l’aileron arrière ajustable apparaissent. "Nous avons atteint un niveau inacceptable. On en discute en ce moment au sein du Groupe de Travail Technique (TWG en anglais), et nous en évaluons tous les aspects grâce aux simulateurs. On regarde si les pilotes peuvent physiquement gérer tous ces composants et la situation est vraiment devenue extrême."

"Je dois dire que toutes ces commandes sur le volant rendent le pilotage très difficile. Piloter une F1 est bien plus difficile que ce que vous pouvez imaginer. Cette année, nous aurons deux boutons supplémentaires, le premier pour l’aileron arrière et le deuxième pour le KERS. Il est certain que le pilotage d’une GT doit être bien plus divertissant, car on peut au moins se concentrer sur ses freinages et ses trajectoires," expliquait Alonso vendredi.

Même si le sujet est sur le feu au sein du TWG, Costa admet qu’il ne voit pas de solution immédiate pour l’Espagnol et ses vingt-trois collègues. "Cela fait longtemps maintenant qu’on implique les pilotes dans les réglages pendant qu’ils conduisent. Lors de ces dernières années, ils ont dû gérer des systèmes de plus en plus complexes. Malheureusement beaucoup de choses ne peuvent être automatisées à cause du règlement. Pour le moment on ne peut rien faire, cela fait donc partie du défi. Mais nous sommes vraiment à la limite et nous en parlons pour le futur."

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