La Chine et les relations entre actionnaires derrière le départ de Dennis

Les tensions étaient devenues trop importantes

Par Franck Drui

18 novembre 2016 - 11:14
La Chine et les relations entre (...)

McLaren n’a pas donné d’explication au départ de Ron Dennis de la tête du groupe mais il semble bien que deux évènements importants ont précipité cette décision.

Tout d’abord le Britannique ne s’entendait plus avec les autres actionnaires, Mansour Ojjeh et Mumtalakat. Et les relations difficiles ont été accentuées lorsque Dennis a présenté un plan de reprise du Groupe McLaren par des investisseurs chinois.

Ces investisseurs garantissaient à Ron Dennis de rester à la tête de McLaren, ce qui a évidemment déplu.

"A la suite de ces évènements, il y a eu une rupture," confirme Eddie Jordan. "Il faut aussi dire que le style de management de Ron ne convenait plus aux autres actionnaires."

Une source chez McLaren a confirmé qu’il n’y avait "aucun doute que la proposition chinoise, qui était très concrète, a été l’élément déclencheur de tout ceci. Mumtalakat ne voulait pas vendre (50% des parts) et c’est ce qui a causé le problème."

Ron Dennis ne quittera officiellement son poste qu’en janvier, lorsque son contrat expirera. En attendant il en a été écarté durant sa période de préavis.

Bernie Ecclestone est déçu pour son ami.

"Le problème c’est que tout ce qui se passe est très lié aux personnes. Et lorsque des personnes sont en conflit, cela devient difficile. J’espère seulement qu’ils pourront continuer à travailler ensemble, pour le bien de McLaren. Ron reste un gros actionnaire (25%) et il aura toujours son mot à dire."

Eddie Jordan regrette lui que Dennis ait tenté de sauver sa place en allant jusqu’à saisir la Haute Cour de Justice de Londres.

"C’est dommage de voir qu’il est parti comme ça, en essayant de défier les autres actionnaires et en n’acceptant pas la décision. Ron aurait dû partir sous les applaudissements, comme on a vu Felipe Massa applaudi par ses fans au Brésil malgré son abandon."

Le juge en charge de l’affaire, Sir Geoffrey Vos, ne peut qu’être d’accord.

"C’est extraordinaire de voir des parties qui ont travaillé de manière si proche pendant tant de temps en arriver à terminer leurs relations de cette manière. Il n’y a pas tant de différences entre eux qu’ils le pensent. Même à ce stade avancé, je leur demande de considérer si ces différences ne permettent pas une éventuelle réconciliation en dehors de la cour de justice."

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