L’aileron Mercedes doté du F-duct passif déclaré légal
Même s’il est activé par le DRS
Mercedes a testé depuis les essais de Barcelone un aileron arrière doté d’un F-duct passif, avec une aile inférieure de l’aileron arrière dotée de petits canaux déviant l’air sous l’autre lame, permettant ainsi de recréer en partie les effets des F-ducts dits actifs de 2010 mais maintenant interdit.
La FIA a déclaré ce système légal à Melbourne, même si le pilote a une certaine action sur ce F-duct puisqu’il devient efficace quand le DRS s’active.
"Ce qui a été banni c’est l’utilisation d’un mouvement du pilote pour influencer l’aérodynamique à la fin de 2010, pas le F-duct ou qu’importe le nom qu’on peut lui donner maintenant. Les ingénieurs n’oublient jamais ce qu’ils ont appris et ils ont cherché à recréer cet effet par d’autres moyens. Certains ont même tenté de nous faire valider un F-duct ouvert ou fermé par une interaction avec la suspension ! Nous avons dit non car la suspension ne doit pas avoir ce rôle," explique Charlie Whiting à Melbourne.
"Le système de Mercedes utilise le mouvement du DRS pour permettre à l’air de passer dans une canalisation, c’est tout ce que je peux dire. Vous avez donc une petite idée de ce que cela peut faire. Le système est passif, sans parties mobiles et n’interagit avec rien. Je ne vois donc aucune règle qui peut l’interdire," ajoute le délégué technique de la FIA.
Cette décision aura une seule répercussion possible : la copie par toutes les autres équipes. "C’est à la FIA de décider. Je pensais que le but des règles étaient d’empêcher de revoir des F-ducts en F1. Une équipe a réussi à trouver la parade, il est inévitable que tout le monde va suivre même si cela a un coût," commente Christian Horner.
"Nous avons un système et il est dans les règles pour nous. Qu’on soit les premiers ou non à l’avoir je ne sais pas mais je ne vais pas vous expliquer comment cela fonctionne. Nous sommes à l’aise, il est conforme. Tout le monde cherche à pousser les limites. Nous verrons dans les mois qui viennent si notre idée est bonne et qu’elle se retrouve ailleurs," conclut Ross Brawn, le principal intéressé.