Kvyat : Je n’ai pas fait attention à ce qu’il se passait en coulisses
Cela faisait un an et demi que ça chauffait...
Daniil Kvyat a reconnu qu’il a toujours été en délicatesse avec son baquet chez Red Bull Racing.
Le pilote russe, qui avait rejoint l’équipe autrichienne pour remplacer Sebastian Vettel au bout d’une saison chez Toro Rosso, admet que la pression était grande. Et souvent en dehors de la piste.
"Les signaux d’alerte sont finalement là depuis un an et demi, depuis mon arrivée chez Red Bull Racing. Enfin, "signaux" n’est peut-être pas le bon terme... mais je n’étais pas dans ma zone de confort. Cependant, quand vous signez un podium deux semaines avant (en Chine), oui cette décision est une surprise. Je ne peux pas en être satisfait mais par respect pour mes patrons, je ne peux exprimer ma colère," explique Kvyat à Barcelone.
"Ça a été très choquant, surtout que j’étais sur le podium à Shanghai. Mais la menace était toujours plus ou moins là. Heureusement, Marko m’a prévenu par téléphone et pas avec un simple SMS. Cela m’a permis d’avoir une longue conversation et d’apprendre des choses intéressantes."
Concernant les raisons qui ont propulsé Max Verstappen aussi vite dans son baquet ?
"Je sais que la F1 n’est pas définie seulement par ce que vous faites en piste. Il se passe beaucoup de choses en coulisses comme je l’ai appris la semaine passée. J’ai dû apprendre la F1 très vite et cela m’a rendu plus fort. Malheureusement, j’ai appris aussi de la plus dure des façons ce qui pouvait se passer hors piste. J’ai beaucoup repensé à tout ça. Mais j’ai une grande mémoire et je me souviendrai toujours de cette décision..."
A-t-il été un peu naïf ?
"Peut-être, oui. Peut-être que j’ai commencé à comprendre tout ça très récemment. Quelle que soit la qualité de votre travail, il y a toujours quelque chose qui se passe en coulisses. J’ai toujours été très loyal envers Red Bull, je pense que c’est un atout pour eux. Nous verrons bien."
"Toro Rosso a un énorme potentiel et je ferai de mon mieux pour le débloquer, ce qui devrait redonner un avenir à ma carrière. Il reste 17 courses pour que mon avenir devienne très intéressant. Il commence maintenant. Je ne changerai pas mon approche en piste, peut-être hors piste..."
"Battre une Red Bull, ce serait bien," conclut Kvyat. "Je l’ai déjà fait dans le passé, en 2014, et ce serait bien de recommencer maintenant. Peut-être que ce sera mieux encore avec Toro Rosso, qui sait ?"