Kubica, un choix purement sportif et non marketing selon Claire Williams
Même si les considérations budgétaires ont aussi pesé…
Claire Williams a défendu, à Abu Dhabi, la décision prise par son écurie pour son line-up 2019. Selon elle, la titularisation de Robert Kubica chez Williams l’an prochain n’est pas simplement une « belle histoire » liée à une opération de communication ; l’écurie de Grove a aussi et surtout cherché à sélectionner le meilleur pilote disponible sur le plateau.
« C’est une histoire formidable pour nous, mais il ne s’agit pas de cela, il s’agissait de choisir le meilleur pilote pour nous » a argumenté la fille de Frank. « Cela fait partie du plan de Williams pour revenir là où nous devons être. »
« Nous avons mené un processus d’évaluation complet en examinant le profil des pilotes que nous étudions. Mais Robert a fait un travail fantastique pour nous cette année. Même si nous n’en avons pas fait notre pilote titulaire en 2018, il est devenu notre pilote de réserve et il a passé beaucoup de temps avec l’équipe. Son travail en coulisses a été impressionnant. Son engagement, sa ténacité sur ce qu’il veut pour l’équipe et ce qu’il attend d’elle, sont vraiment impressionnants. De même que son retour d’expérience qu’il a pu nous donner. C’est un bon atout pour nous permettre d’aller de l’avant. »
« Il a eu une telle ténacité après sa blessure… c’est si impressionnant… Et s’il garde la même ténacité l’an prochain, je sais qu’il fera un travail formidable pour nous. »
Pour que Robert Kubica puisse briller, il faudra tout de même que Williams ne rate pas le développement de sa monoplace une deuxième année consécutive.
« Ce fut une année difficile pour tout le monde et nous allons terminer derniers au classement des constructeurs » a reconnu Claire Williams. « Nous ne nous y attendions pas, nous ne l’espérions pas. »
« Robert a joué un rôle majeur pour aider au développement de la FW41 et il aura un grand rôle dans le développement de la FW42. Il a une compréhension extraordinaire de l’ingénierie et il sera un grand atout. Il aide à diriger le travail des ingénieurs. »
« Il me stimule aussi. Il me parle à deux heures du matin dans les halls d’aéroport sur ce qui ne va pas, sur ce qu’il faudrait faire. Nous avons vraiment besoin d’une paire de pilotes qui soit performante pour nous l’an prochain. »
Faut-il voir en creux, dans cette dernière phrase, une critique du duo Lance Stroll – Sergey Sirotkin ? Le Russe, non-retenu par Williams pour l’an prochain, appréciera quoi qu’il en soit…