Kubica : J’ai repris ce que le destin m’avait arraché
Un sentiment de paix
Ce n’est pas encore officiel, mais Renault pourrait bientôt confirmer que Robert Kubica pilotera pour la première fois la monoplace de 2017 lors d’une journée d’essais privés, le lendemain du Grand Prix de Hongrie, comme nous vous le rapportions hier.
Evidemment, cette nouvelle viendrait encore étayer la thèse d’un retour sensationnel du Polonais comme titulaire en F1, à la place de Jolyon Palmer, peut-être dès le Grand Prix de Belgique.
Cyril Abiteboul ne veut pas pour le moment mettre la pression sur Robert Kubica ou faire plus de mal encore au moral de Jolyon Palmer. C’est pour cela qu’il reste assez évasif.
« Je ne veux rajouter de la spéculation à la spéculation. Pour le moment, nous nous concentrons pour tirer le maximum du lineup et du package actuel, et ensuite, nous penserons à 2018 bien sûr. »
Robert Kubica est toujours limité au niveau de son bras droit, gravement blessé, mais la perspective de conduire les monoplaces ultra-rapides ne l’effraie pas. Que Renault se le dise : l’ancien pilote BMW Sauber est prêt !
« Les différences se trouvent principalement dans la performance en virage, mais c’est seulement une affaire d’habitude et de travail. Si les autres peuvent y arriver, je ne vois pas pourquoi je ne devrais pas pouvoir le faire aussi. Donc si Renault a le courage de me laisser essayer, voyons si je peux répondre à ces attentes. »
« Cela demandera de l’entraînement et de la préparation, mais je sais maintenant que je peux redevenir le pilote que j’étais avant. Et sans fausse modestie, je peux dire que mon niveau en 2010 était élevé. »
Robert Kubica n’a jamais été aussi proche d’un retour en F1 et il peut mesurer la longueur du chemin parcouru, avec abnégation et conviction.
« Je réalise maintenant que j’ai réussi à reprendre ce que le destin m’avait pris lors de cet accident en 2011. Quand j’ai vu que la voiture était prête pour moi à Valence [lors d’un autre essai privé], je me suis dit : ‘C’est la passion que j’ai toujours sentie, c’est ma vie.’. Au deuxième test, au Castellet, ce sentiment était encore plus clair. »
« Je savais que je n’avais pas à m’inquiéter et j’ai eu un sentiment de paix dans le cockpit, que je n’avais plus eu depuis six ans. Le reste est arrivé presque par magie et demeure avec moi, peu importe ce qui arrivera prochainement. »