Key : En 2015, terminer 5e c’était jouable
Une année d’occasions manquées
Avec ses deux nouvelles recrues Max Verstappen et Carlos Sainz Jr, Toro Rosso s’était fixée l’objectif ambitieux de terminer le championnat des constructeurs en 5e position en 2015. Mais malheureusement pour elle, l’écurie de Faenza n’a décroché que la 7e place, et James Key se dit très frustré.
« Nous avons rencontré des problèmes, la malchance, etc.. Nous avons livré deux courses propres sans qu’un quelconque souci ne vienne compromettre nos performances. Sans qu’il soit question d’abandon, nous avons fait face à des nuisances comme des pénalités ou un arrêt aux stands à cause de problèmes. Je ne les énumèrerai pas toutes parce qu’il y en a eu beaucoup ! »
« Ça a été une année très frustrante parce que nous avions la vitesse pour atteindre notre objectif final et terminer 5e au championnat. Nous avions tout ce qu’il fallait pour que ça se passe presque parfaitement, même s’il restait quelques déficiences qui n’étaient pas de notre ressort. Mais c’était jouable. »
« Des occasions manquées, donc. Mais le côté positif est que nos pilotes ont fait du bien à la fois à Toro Rosso et à la Formule 1. Ils ont fait du super boulot et ont vraiment animé les courses. Nous sommes très contents de les avoir. Impossible de savoir si des débutants seront capables de se montrer à la hauteur, mais eux l’ont été. Et le châssis également. »
Et justement, le châssis de la STR10 était-il aussi bon que celui des écuries de tête ?
« C’est difficile à dire parce que quand on se livre à une telle comparaison, il faut prendre en compte le moteur tout comme la trainée aérodynamique et c’est toujours un peu hasardeux. Il faut aussi tenir compte des pilotes et, non pas qu’il y ait quoi que ce soit à redire à leur sujet, ils apprenaient les tracés. Contre un Vettel ou un Alonso, ils ne sont clairement pas au top, mais ce sera le cas l’an prochain. »
« Il faut donc prendre la chose avec des pincettes, mais si on se penche sur les vitesses de passage en courbe au niveau des virages à moyenne et haute vitesse, nous sommes dans le peloton de tête avec les autres. En fait, quand nous nous sommes qualifiés 5e et 6e à Barcelone, une seule des deux Mercedes nous devançait dans les virages rapides. Nous avons donc là une bonne indication de notre niveau d’aérodynamique. Pour le reste, c’est moins clair. »
« Nous avions pu avancer après avoir beaucoup appris de la STR9. Nous avons fait un bond en avant et avons compris pourquoi sur presque tous les points, mais nous avons peut-être eu quelques bonnes surprises aussi et progressé davantage qu’initialement prévu. »
« Alors nous avons construit sur ces bases. Dans certains cas, il faut réinventer certaines choses pour en extraire plus de potentiel, et dans d’autres cas, il s’agit de pousser le développement jusqu’à devoir redessiner une pièce, ce qui est impossible en cours de saison. »