Kaltenborn pessimiste pour l’avenir du Grand Prix d’Inde
La Formule 1 a raté quelque chose là-bas
La directrice de l’équipe Sauber, Monisha Kaltenborn, pense qu’il sera très difficile pour le Grand Prix d’Inde de retrouver sa place au calendrier après 2014. La course a en effet été retirée pour l’an prochain car elle est censée prendre place en début de saison en 2015, et organiser deux courses en six mois dans un pays comme celui-ci semble littéralement impossible. Pour Kaltenborn, le problème est ailleurs, à commencer par la popularité de la Formule 1.
« Je pense que c’est difficile, une fois que vous quittez un pays, d’y retourner, surtout quand ils n’ont pas réussi à réellement installer ce sport là-bas » explique-t-elle. « La première année, nous avons eu le bénéfice de l’effet nouveauté, et beaucoup de choses ont été faites en marge de la course. Beaucoup de reportages au cœur de l’action, ce n’était pas seulement expliquer au public que c’était un sport à onze équipes qui attirait des célébrités ».
« Il s’agissait d’expliquer ce qu’étaient les équipes, en quoi les pneus étaient importants, les forces et faiblesses de chacun, c’était une couverture médiatique très didactique, même avant la course. C’était déjà moins important la deuxième année, et les critiques sont nées au sujet de la course. Etait-ce vraiment un évènement sportif ? Les gens ont commencé à mettre en évidence les problèmes, comme les taxes et les difficultés rencontrées par nombre d’entre eux. C’était vraiment mis en avant lors de la deuxième édition ».
« Je pense que maintenant ils abandonnent un peu » poursuit la native de ce pays. « Quand vous savez que vous ne serez pas là l’année suivante, peut-être que ça fait descendre l’intérêt à ce sujet ».
Kaltenborn pense que la Formule 1 n’a simplement pas réussi à s’adapter d’un point de vue marketing et n’a pas su se vendre assez auprès des éventuels fans ou ceux qui étaient encore à convaincre.
« C’est le problème, nous n’avons pas été capable de nous vendre comme il fallait là-bas. Nous n’avons pas convaincu assez d’entreprises indiennes. Vous pouvez compter sur les doigts d’une main les entreprises indiennes impliquées en F1. Nous avons tous une part de responsabilité dans cet échec ».