Kaltenborn frustrée par le peu d’attention accordé aux petites équipes
Personne ne les écoute
Monisha Kalentborn a avoué son soulagement en voyant la saison réalisée par son écurie jusqu’à maintenant, elle qui n’avait pas inscrit le moindre point en 2014.
Sauber peut désormais viser les points à la régulière avec ses pilotes Felipe Nasr et Marcus Ericsson. Les finances restent cependant peu élevées pour l’écurie suisse et Kaltenborn ne s’attend pas à se retrouver bientôt à l’avant du peloton.
"Nous avançons étape par étape mais comme je l’ai dit l’année dernière, il faut du temps pour progresser," explique la directrice de Sauber. "Je ne dirais pas que c’est frustrant car je pense qu’il faut rester prudent. Nous ne sommes pas là pour gaspiller de l’argent, particulièrement lorsque vous n’en avez pas beaucoup, nous devons nous adapter à cette situation."
"Lorsque vous êtes dans une position qui est celle d’une petite équipe, vous devez penser à ce que peuvent rapporter vos investissements."
Logiquement, Kaltenborn n’est pas emballée par l’idée d’une augmentation des coûts en 2017 qui pourraient pimenter le spectacle, comme le retour des ravitaillements par exemple. Il y a d’ailleurs de la frustration chez Sauber, lorsque l’on constate que ce sont les plus grandes équipes de la F1 qui sont écoutées et qui décident de l’avenir de la discipline.
"Je ne vois aucune logique dans le retour des ravitaillements," poursuit Kaltenborn. "Nous avons décidé d’y mettre fin il y a quelques années lorsque plusieurs équipes n’avaient plus les moyens de rester en F1."
"J’y vois un arrangement financier, mais qui ne va pas dans la bonne direction. L’idée de l’apparition de voitures clientes n’est pas bonne non plus selon moi."
"Il faut également étudier le cas de la redistribution des revenus, et il y en a beaucoup dans ce sport, nous ne pouvons donc pas nous en plaindre, et seulement après cela nous pourrons jeter un œil aux règlements. Mais si les personnes qui les écrivent ne pensent qu’à leurs propres intérêts, il faut alors trouver un terrain d’entente pour tout le monde et c’est à ce moment-là que les choses deviennent compliquées."