Kaltenborn : L’accord avec Honda est plein d’opportunités pour Sauber
Les difficultés actuelles du motoriste nippon ne l’effraient pas
Cette saison, Sauber court avec un moteur V6 Ferrari 2016 qui l’handicape clairement en ligne droite, faute de puissance. L’an prochain, l’écurie suisse aura un moteur Honda et vu les performances actuelles du motoriste nippon, on peut se demander s’il s’agit aussi d’un choix judicieux…
Monisha Kaltenborn, la directrice de Sauber, assure pourtant garder toute sa confiance envers Honda. Elle est persuadée que le V6 de l’an prochain sera la source de nombre d’opportunités pour Sauber – qui a déjà noué des partenariats techniques avec McLaren pour la boîte de vitesses ou le train arrière.
« Les discussions avaient commencé il y a un bon bout de temps. Nous ne soupçonnions pas les problèmes de cette année. Nous n’avions aucun indice sur le moteur de cette année, pour savoir s’il fallait s’attendre à être déçu ou non. Mais comme je l’ai toujours dit, nous avons vraiment évalué toutes nos options. »
« Ce ne fut pas une décision facile à prendre parce qu’après tout, il s’agissait de quitter un partenaire avec lequel nous travaillions depuis 17 ans. Donc, il y a d’un côté les opportunités, et de l’autre un certain côté émotionnel. Vous ne prenez pas ce genre de décisions si facilement. »
Sauber, par le passé, avait été étroitement associé à BMW. Monisha Kaltenborn se rappelle ainsi tous les bénéfices qu’il y a à tirer d’une relation étroite avec un constructeur.
« Nous avons vu dans le package Honda beaucoup d’opportunités pour nous. Nous avions des coopérations avec des constructeurs par le passé et nous pouvions aussi y amener certaines choses, parce que nous avons un certain savoir-faire, et certaines technologies dans le groupe Sauber. Et peut-être que nous pourrons faire la même chose avec Honda. Nous en discuterons. Nous avons simplement annoncé notre accord et discuter de ce genre de choses prend un certain temps. »
« Beaucoup de choses ont changé depuis. Je me rappelle quand le développement des moteurs était permis, avec des règles différentes par rapport à aujourd’hui. Nous avions aussi un partenariat avec BMW parce que nous avions une division de l’entreprise qui pouvait mener à certains développements liés au moteur. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, je veux être claire sur ce sujet ! Mais nous en avions l’habitude. Et nous nous sommes aventurés dans d’autres domaines. Donc nous verrons maintenant ce que nous pourrons faire. Nous avons un savoir-faire et des technologies que nous pouvons appliquer dans d’autres séries de sport automobile et en dehors du sport automobile, avec nos différents clients. Donc peut-être que nous verrons certaines opportunités. »