Jules Bianchi, le premier décès en F1 depuis Senna

21 ans après

Par Franck Drui

18 juillet 2015 - 10:50
Jules Bianchi, le premier décès en (...)

Même s’il n’est pas décédé sur le circuit de Suzuka, suite à son accident du 5 octobre dernier, le pilote français Jules Bianchi n’en reste pas moins le premier à décéder en course depuis Ayrton Senna le 1er mai 1994 et Roland Ratzenberger, la veille, sur le circuit d’Imola.

Bianchi a perdu son combat pour la vie 9 mois après son accident, à l’hôpital de Nice, dans la ville qui l’a vu naître il y a presque 26 ans (le 3 août).

Sa mort n’est pas la conséquence d’un manque de sécurité des monoplaces, comme cela a pu être le cas il y a 21 ans ou lors de nombreux autres accidents mortels qui ont ponctué l’histoire de la Formule 1, mais le résultat d’une faute de jugement.

C’est ce que soulignait Alain Prost, le quadruple champion du monde, dès le soir de la course de Suzuka.

"Ce n’est pas un accident dans la normalité. Il y a vraiment une faute et c’est consternant. Il y a longtemps que l’on n’avait pas vu ça sur un circuit de Formule 1. C’est avec une grande tristesse que l’on voit ça. Ce n’est pas un accident banal, ce qui nous met en colère," disait-il.

L’accident de Bianchi était l’un des plus graves survenus en Formule 1 depuis 1994.

"Cela fait 20 ans que l’on n’a pas vu un accident aussi grave en Formule 1. Ce n’est pas un accident de course, c’est un élément extérieur. Cette génération n’a pas été habituée à ce type d’accident. Pour moi ce n’est pas de la fatalité, car cela provient d’un élément extérieur. Ça me choque beaucoup car j’ai l’impression de revoir les années 80 où il y avait ce type d’accident toutes les deux ou trois courses. Ça me rappelle de très mauvais souvenirs," ajoutait Prost à l’époque.

La polémique a vite été concentrée sur les grues en bord de piste.

"C’est une erreur fondamentale. Depuis des années on a tout fait pour que la F1 soit sûre et elle l’est au niveau des voitures et des tracés. Là, ça parait incroyable. Ces grues ou ces tracteurs dans le cas de Suzuka, c’est peut-être le seul point qu’il resterait à régler."

Prost soulignait aussi que la FIA avait fait une faute. "Je pense que ça pouvait vraiment s’anticiper. Il était évident que la piste devenait dangereuse. Il faut absolument identifier l’erreur pour que ça ne recommence jamais."

Dans son rapport final, la FIA ne reconnaissait pas une faute de sa part mais indiquait que Bianchi n’avait pas assez ralenti. Des mesures ont été prises depuis pour sécuriser les pilotes en piste lorsqu’une intervention d’une grue ou de commissaires est nécessaire pour dégager des F1 à l’arrêt.

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