Jolyon Palmer : Je suis concentré sur le travail qui s’annonce
"Une fois que nous aurons été dans la voiture en essais, il y aura moins d’inconnues"
Après une année passée au sein d’Enstone comme troisième pilote du Lotus F1 Team, c’est avec le Renault Sport Formula One Team que Jolyon Palmer effectue ses débuts en F1.
Son ascension en F1 représente un nouveau palier dans la carrière du pilote titré en GP2 Series lors de la saison 2014. Jolyon devient alors le premier Britannique à s’imposer dans l’antichambre de la F1 depuis Lewis Hamilton en 2006. Aligné au sein de l’équipe DAMS, le pilote de 25 ans établit un nouveau record du plus grand nombre de points inscrits en une saison avec 256 unités à son actif. Qualifié à sept reprises sur la première ligne, il s’impose par quatre fois (Bahreïn, Monaco, Monza et Sotchi) tout en s’offrant huit autres podiums pour s’assurer du sacre trois courses avant la fin de saison.
Avant le GP2 Series, Jolyon avait terminé deuxième du Championnat FIA de Formule 2 en 2010. Dominateur en début de saison, son duel avec Dean Stoneman se poursuivait jusqu’à la dernière course. Il achevait sa campagne avec cinq victoires, dix podiums et cinq poles positions.
Quel effet la phrase « Jolyon Palmer, pilote de course du Renault Sport Formula One Team en 2016 » a-t-elle sur vous ?
Très agréable ! J’ai hâte de débuter la saison ! Ce fut un long hiver, mais très utile pour être fin prêt. Je me suis souvent rendu à Enstone tout en intensifiant mon entrainement. En fin de mois, je serai dans la voiture à Barcelone et je suis on ne peut plus prêt.
Quelle différence cela fait-il de passer de troisième pilote d’une équipe privée à titulaire d’une écurie d’usine ?
C’est un gros changement ! Le projet est incroyable et c’est génial d’y être impliqué dès sa genèse. Ma titularisation pour 2016 était déjà fantastique, mais cela l’était encore plus à l’officialisation du rachat de l’écurie par Renault, et ce pour le long terme. La saison dernière m’a fourni une excellente formation et nous disposons désormais d’une incroyable opportunité. C’est un rêve de devenir pilote de course d’un grand constructeur.
Quels sont les changements vus à Enstone ces dernières semaines ?
L’atmosphère de l’usine a immédiatement changé. Très rapidement, toutes les machines étaient en action et les composants sont arrivés. Le moral est au beau fixe, tourné vers l’avenir. L’équipe est revitalisée. Elle recommence à aller de l’avant. Après une fin de saison difficile, nous allons vivre une année de transition et je me dois de donner le meilleur pendant que l’écurie se développe au fil des jours. Le potentiel est énorme.
Comment allez-vous aborder la saison ?
En étant préparé autant que possible et en affrontant les défis qui s’annoncent. La pause hivernale est idéale pour se préparer mentalement et physiquement. Je suis concentré sur le travail qui s’annonce. Une fois que nous aurons été dans la voiture en essais, il y aura moins d’inconnues et nous pourrons mieux prévoir nos objectifs. C’est une nouvelle voiture, un nouveau moteur et de nouveaux propriétaires. Je veux simplement faire de mon mieux et être satisfait en fin de l’année.
Êtes-vous prêt à assumer plus de responsabilités ?
Je le suis et cela me convient parfaitement ! En tant que pilote de F1, j’ai hâte de découvrir la moindre chose. La saison 2015 était plus intense que prévue et j’ai pu voir à quel point les pilotes étaient sollicités. Il n’y a pas que le circuit, mais aussi les déplacements, le temps à l’usine et les différents évènements. En étant désormais au sein d’une équipe officielle, avec des concessionnaires aux quatre coins du globe, nous allons être très occupés avec la famille Renault. C’est une charge de travail inhérente à la vie d’un pilote, mais je suis convaincu de vivre des expériences et des rencontres enrichissantes toute l’année. Ce sera chargé, mais je l’espère vivre une très belle année.
Qu’avez-vous fait durant l’intersaison ?
J’ai consacré mon hiver à un entrainement intense. Quand vous ne pouvez pas piloter, c’est l’occasion idéale de travailler sa condition physique. Malheureusement, il a fallu composer avec une météo typiquement britannique et j’ai souvent été à la salle de sport. Je préfère le beau temps, mais je suis tout de même allé courir en extérieur dès que la pluie cessait !
Parlez-vous français ?
J’ai fait un peu de français au lycée, mais je vais certainement devoir m’y remettre ! Il y aura probablement beaucoup d’interlocuteurs francophones avec qui discuter au sein de ce superbe projet aux grandes ambitions.
Dates clés
2015 – F1
Jolyon débute sa carrière en F1 avec le Lotus F1 Team, à travers un intense programme de séances d’essais libres mêlé à son rôle de troisième pilote et ses activités au simulateur.
2011-2014 – GP2 Series
Jolyon est sacré à l’issue d’une saison incroyable qui se solde par quatre victoires, huit autres podiums, dix-neuf arrivées consécutives dans les points et un nouveau record avec 256 points inscrits. Après ses débuts en 2011 où il entre directement dans le top dix à Abu Dhabi, il récidivera durant sa première campagne. L’année suivante, le Britannique côtoie Marcus Ericsson, désormais pilote chez Sauber, au sein de l’équipe iSport International. Malgré un début de saison ruiné par des problèmes électriques, un changement de châssis lui permet d’obtenir la sixième place à Monaco avant de s’imposer en Principauté le lendemain. La saison 2013 souligne sa montée en puissance avec des victoires en Hongrie et à Singapour. Septième au classement général, il domine le cru 2014.
2009-2010 – Championnat FIA de Formule 2
Lors de sa première année, le meilleur résultat de Jolyon est une sixième place. Pour sa seconde saison, il s’impose d’emblée à Silverstone, devenant alors le premier pilote britannique vainqueur en F2 depuis le succès de son père Jonathan au Mugello en 1983. Il impressionne les observateurs et reprend la tête du championnat à l’issue du troisième meeting disputé à Monza. Le titre lui échappe finalement aux dépens de Dean Stoneman.
2007- 2008 – Formula Palmer Audi
Douzième pour ses débuts à Silverstone, Jolyon progresse vite en s’imposant à Brands Hatch et Oulton Park. Blessé dans un accident de quad, sa première saison est écourtée, mais il revient jouer le titre en 2008. Il termine troisième après une victoire à Spa et onze podiums.