Jean Todt savait pour la retraite de Schumacher
Il comprend ses raisons
Le président de la FIA, Jean Todt, est aussi un grand ami de Michael Schumacher, depuis leur longue route victorieuse, ensemble, chez Ferrari. Le Français a admis que le septuple champion du monde l’avait mis au courant de sa retraite quelques jours avant l’annonce de Suzuka.
"J’étais déjà informé de la décision de Michael depuis quelques jours," confie Todt à RMC Sport. "On avait eu l’occasion de parler de ses réflexions. J’étais donc préparé quand il l’a rendue publique, je comprenais ses raisons après un retour il y a un peu moins de trois ans. Lui et son équipe n’ont pas pu assouvir leurs ambitions. Ça fait partie des choix souvent difficiles. C’est un vrai soulagement pour lui d’avoir mis un horizon à son avenir qui ne sera pas la Formule 1."
Todt ne critique pas le choix de Schumacher d’avoir tenté une 2ème carrière en Formule 1. "C’était sa décision. C’est formidable de pouvoir être maître de ses choix. La compétition automobile lui manquait, il prenait trop de risques en faisant de la moto. La Formule 1 était une discipline plus sûre pour lui. Il avait à peine 40 ans et une fraicheur intellectuelle et physique intacte, comme il l’a démontré. Il n’a jamais été ridicule par rapport à son équipier Nico Rosberg, bien au contraire. Il avait envie de courir, de se donner un nouveau défi."
Jean Alesi, présent à Suzuka, est un peu plus critique sur ce sujet. Il confie à RMC : "Il avait quand même arrêté une fois, il a craqué car Mercedes l’a sollicité. Il s’est donc fait sa pige de 3 ans maintenant il arrête. Il vient se faire plaisir, il donne son maximum, mais il n’a pas la même philosophie du jeune qui vient pour gagner absolument. Quand on se remet au volant d’une telle machine, il faut faire beaucoup de sacrifices pour être au top. Si la machine ne marche pas très bien, je crois qu’à un certain âge, on est plus sensible à ce genre d’attitude."