Jean Todt et la Formule 1 en France

Jean Todt aimerait à titre personnel qu’un Grand Prix de France revienne au calendrier. Il serait même prêt à ce que la FIA le soutienne. C’est ce qu’il confie dans une interview accordée au journal Le Parisien.

"Le rôle de la FIA est de suivre le sport à l’échelon mondial. Je veux bien vous répondre en tant que passionné de sport automobile français mais, sinon, il faut s’adresser à la FFSA qui a en charge l’organisation ou, en tout cas, les démarches pour l’organisation d’un GP en France. A titre personnel, j’adorerais le retour d’un GP en France mais il faudrait que la Fédération se mette d’accord avec un promoteur et le gouvernement. S’il y avait un projet, je ferais en sorte que la FIA le supporte," déclare le président de la Fédération Internationale de l’Automobile.

L’absence d’un Grand Prix en France est très néfaste selon lui. "A terme, cela aura des répercussions beaucoup plus grandes que celles qu’on peut imaginer. C’est regrettable. On ne doit jamais donner les choses pour acquises. La France est l’un des plus beaux pays du monde avec un tourisme très développé. Mais il ne faut pas fermer les yeux sur le reste du monde."

Concernant l’absence de pilotes français, il parait plus confiant, malgré la limitation des essais privés qui ne permet pas de faire tourner beaucoup de pilotes et dénicher des talents. "Il y a de jeunes pilotes talentueux et prometteurs. Ce sont des cycles et je pense que, rapidement, il y aura des pilotes français. Il faut juste s’assurer qu’on leur laisse la place de s’exprimer. Avec la réduction des essais, cela devient de plus en plus difficile de promouvoir des jeunes pilotes. Il y a eu deux jours d’essai à Abu Dhabi, c’est trop limité pour se faire connaître et faire leurs classes en F1."

Côté constructeurs, il n’y a que Renault en F1. Mais à l’heure où Renault gagne grâce à Red Bull, la marque cherche pourtant à réduire sa voilure en revenant peu à peu au rôle de motoriste. "Renault a fait un travail doublement magnifique cette année. Ils ont fourni l’équipe championne du monde des constructeurs et ils ont fait un jeu d’équipe avec Kubica et Petrov lors du dernier Grand Prix pour qu’Alonso ne soit pas champion du monde. Ils sont engagés durablement. Sous quelle forme et sous quel nom, je ne sais pas. Rien ne me laisse penser qu’ils arrêteront leur vocation de motoriste qui leur a si bien réussi depuis des années," conclut Todt.