Jean Todt espère quelques abandons à Melbourne
Son voeu sera certainement exaucé
La grande préoccupation de la FIA est l’inflation galopante et incontrôlable des coûts en F1. La FIA a souvent essayé de limiter ces coûts - sous la présidence de Max Mosley et maintenant de Jean Todt - mais sans succès jusqu’à présent.
Aujourd’hui, la maîtrise des coûts en F1 est toujours la priorité de la FIA. “Ce sont les coûts qui me préoccupent le plus,” confirme Jean Todt à Autosport. “Le sport automobile coûte cher en général et nous devons tout faire pour contrôler cela à tous les niveaux. J’aimerais vraiment rendre le sport automobile plus abordable, de la plus petite catégorie à la plus prestigieuse.”
“Nous voulons aider les clubs dans le monde entier à organiser des courses de karting, même sur un parking de supermarché, mais en respectant les standards de sécurité. C’est ce que nous devrions faire, mais cela coûte de l’argent. Ensuite, il y a la F1 où de nombreuses équipes ont des difficultés financières et nous devons aussi nous pencher sur ce problème. C’est bien de dire que nous devons les laisser gérer leur catégorie eux-même, mais selon moi, si nous les laissons faire, ils vont tuer le sport automobile dans son ensemble, y compris la F1,” poursuit-il.
“Nous avons donc une grande responsabilité et c’est la raison pour laquelle nous discutons avec les équipes. La réduction des coûts est ma priorité, car la situation ne me semble pas saine. Les équipes ne devraient pas avoir besoin de 800 personnes, car je crois qu’on peut faire du bon travail avec la moitié ou même le tiers de ce nombre. C’est de notre responsabilité et celle des détenteurs des droits commerciaux de la F1 de travailler là-dessus. Nous serons plus forts si nous travaillons main dans la main, car nous avons les mêmes intérêts,” ajoute Jean Todt.
Parler de réductions des coûts au moment même où l’on a introduit un nouveau moteur fait doucement rigoler les équipes de F1…
“Il est vrai que le nouveau moteur a augmenté les coûts et nous aurions peut-être dû être plus restrictifs sur son développement. Mon prédécesseur Max Mosley a fait du bon travail en limitant le nombre de moteurs par saison. Il a fait la même chose pour les boîtes de vitesses. L’année passée, chaque pilote avait droit à huit moteurs pour la saison et tout le monde était content, mais selon moi, les voitures sont devenues trop fiables. Je trouve que cela ajoute quelque chose lorsqu’on ne sait pas si la voiture va rouler jusqu’à l’arrivée. Aujourd’hui tout le monde s’inquiète de ne pas finir les course, mais nous verrons bien comment cela se passera à Melbourrne. J’espère qu’il y aura quelques abandons, car cela créera de l’incertitude. Mais je serais vraiment surpris s’il y avait beaucoup d’abandons,” ajoute le président de la FIA.