Jarno Trulli entre confiance et réalisme
Il y aura du progrès mais combien ?
Jarno Trulli a de plus grosses ambitions pour la saison 2011. La première sera de laisser son chat noir à quelqu’un d’autre puis de viser les points avec la nouvelle voiture de Team Lotus. Dotée d’un moteur Renault et d’une boîte de vitesses Red Bull, elle donne confiance à Jarno, qui reste toutefois très réaliste également.
"Je crois que j’ai bien mérité ma médaille du malchanceux de l’année, avec 15 pannes en 19 courses. C’est assez impressionnant, c’est la pire saison de ma carrière. Et c’est vraiment de la malchance car Heikki (Kovalainen) n’a pas eu autant de soucis. Je ne m’en fais pas trop car je savais que 2010 serait une saison difficile et de transition," commence le pilote italien.
"Ce qui importe maintenant c’est 2011, surtout que Tony Fernandes a mis en place un très bon ensemble qui semble prometteur. Je veux oublier 2010 car c’est en 2011 que l’on va vraiment commencer à se battre. Ce sera un gros challenge pour l’équipe et pour moi, nous voulons marquer des points et si on y arrive, ce sera génial," poursuit Trulli.
L’équipe Red Bull a donné l’exemple d’une ascension plutôt rapide vers les sommets de la Formule 1, une discipline souvent dominée par trois ou quatre équipes seulement dans les trente dernières années. Jarno voit-il Team Lotus réussir le même genre de parcours ? "Cela prendra du temps. Red Bull a disposé de nombreuses ressources dès le début, cela montre à quel point la F1 est difficile et à quel point cela peut durer. Pour certains, cela n’arrive jamais. J’ai couru pour Toyota, qui avait des ressources presque illimitées et ils n’ont jamais réussi ce qu’ils voulaient, ils n’ont jamais eu une voiture capable de gagner. Team Lotus et Tony Fernandes sont très impliqués mais ils doivent comprendre que cela prend du temps pour arriver au top. Mais je suis confiant que déjà pour l’an prochain, Tony a créé un bon package avec le moteur et la boîte."
"En 2011, l’objectif sera de commencer dans le top 10 (des équipes) et finir dans le top 8. Pour le moment ce n’est qu’un rêve que nous devons transformer en réalité. Étant donné notre package moteur/boite, c’est uniquement entre nos mains maintenant. Surtout celle des ingénieurs, pour développer et concevoir une voiture qui soit rapide et fiable. Ensuite c’est aux pilotes de jouer mais nous avons d’abord besoin d’une voiture compétitive. Je suis confiant mais toujours très réaliste. Pour le moment c’est dur de savoir si nous allons y parvenir. Je suis déjà certain que ce sera bien meilleur qu’en 2010, que nous serons plus proches des équipes de pointe. Mais où nous serons exactement, c’est impossible à dire pour le moment," conclut Trulli