James Allison est confiant pour Silverstone
La E20 devrait s’y plaire, même s’il ne fait pas très chaud
La mi-saison approche à grands pas et le Lotus F1 Team ne peut qu’être satisfait de ses prestations au cours des huit premiers Grands Prix de l’année. Lotus a en effet déjà marqué plus de points que durant toute la saison 2011. Le directeur technique, James Allison, fait le point sur la situation
Pourquoi la E20 parait-elle si à l’aise dans la chaleur ?
James Allison : Les pneus fonctionnent dans une certaine fenêtre : s’il fait trop froid, ils manquent de grip, s’il fait trop chaud, ils manquent de grip. Entre les deux, il existe une plage relativement large sur laquelle ils fonctionnent bien. Il semblerait que la E20 génère moins de chaleur dans ses gommes que certaines voitures de la concurrence. Ce qui implique que nous pouvons être bien sur une piste plus chaude, alors que certains de nos adversaires commencent à sortir de la fenêtre d’utilisation.
Le revers de la médaille intervient sur une piste froide ou après l’intervention d’une voiture de sécurité. Heureusement, la plupart des courses se disputent dans des conditions estivales où il est plus question de faire baisser la température des pneus que de les faire chauffer. Nous avons donc probablement pris le problème par le bon bout, même si cela peut s’avérer frustrant quelques fois.
Silverstone n’est pas nécessairement un des endroits les plus chauds du calendrier. Cela pourrait-il causer un problème ?
JA : Le circuit en lui-même va induire beaucoup d’énergie dans les pneus grâce à son tracé fait de grandes courbes rapides et grâce à l’abrasivité de son revêtement. Nous serions ravis que le Royaume-Uni nous offre une de ses vagues de chaleur occasionnelles, mais la température de la piste sera probablement plus basse qu’à Valence. Cela ne nous causerait un désagrément qu’en qualifications et si nous parvenons à régler cela nous-mêmes plutôt que d’espérer que la piste réchauffe nos gommes, ce sera parfait.
Apportez-vous beaucoup d’évolutions pour Silverstone ?
JA : Celles qui ont été implantées à Valence ont plutôt bien fonctionné. Trois ou quatre petites choses ont certainement amélioré le comportement et deux autres demandent encore à progresser. Quelques modifications seront apportées à la voiture pour Silverstone mais seuls les regards les plus acérés pourraient les remarquer. Nous espérons, cependant, qu’elles permettent de faire un pas dans la bonne direction.
Silverstone pourrait-il convenir à la E20 ?
JA : C’est le premier circuit depuis un moment avec de grandes courbes rapides. Les choses ne se sont pas trop mal passées pour nous au Mugello, à Barcelone, à Sepang et à Melbourne. Alors nous espérons bien que la E20 va prospérer à Silverstone.
Silverstone arrive à la suite d’un GP d’Europe aux émotions contrastées…
JA : Je crois que c’est un doux problème de revenir d’une course en se sentant désappointé après une deuxième place. Néanmoins, nous aurions pu faire mieux. Jusqu’à l’abandon de Romain, nous étions en position de force, étant la seule équipe à placer deux voitures à même de récolter de très gros points. Cela aurait été fantastique pour championnat des constructeurs. C’est vraiment dommage de ne pas avoir pu capitaliser là-dessus. Cependant, nos deux voitures ont très bien tourné et cela fait donc un nouveau circuit sur lequel la E20 s’est montrée compétitive. Nous pouvons en être satisfaits.
Que s’est-il passé sur la voiture de Romain ?
JA : Tout simplement, l’alternateur a cédé. Cela signifie que la fourniture d’électricité au moteur et aux systèmes auxiliaires a cessé et donc la voiture s’est immobilisée. Ce qu’il y a de vraiment bien à travailler avec Renault Sport, c’est qu’ils ressentent la même douleur que nous dans ces circonstances. A Enstone, nous faisons tout notre possible pour aider à résoudre ce problème, mais nous savons que Viry ne négligera aucune piste pour apporter une bonne solution dès la prochaine course.