Irvine : Vettel est un gamin prétentieux
Et il n’est pas au niveau de Schumacher
Eddie Irvine qualifie Sebastian Vettel de « gamin arrogant et prétentieux » et que l’Allemand n’est pas de la même classe que son compatriote, Michael Schumacher.
L’Irlandais se fait ainsi remarquer dans sa chronique pour Motorsport Total. Il rappelle qu’en 2016, le quadruple champion du monde a régulièrement maugréé à la radio, mais que lorsque la victoire est au rendez-vous, un autre personnage fait son apparition, ce qu’il définit comme « l’arrogance allemande ».
Malgré tout, l’ancien pilote précise que Vettel n’est pas un cas isolé.
« C’est comme cela que nous nous comportons » déclare Irvine. « J’étais comme ça. Lewis (Hamilton) est comme ça. Ces gars son arrogants. C’est ce qui les a poussés à venir en Formule 1. Lorsqu’ils arrivent en F1, avec autant d’admiration qui leur est vouée, leur narcissisme, leur arrogance et tous les autres affreux traits de caractère de l’être humain s’en retrouvent attisés. »
« Sebastian va rester ainsi jusqu’à ce que Mercedes repasse devant. A ce moment-là il redeviendra désagréable. »
L’Irlandais justifie toutefois son attaque sur Vettel : selon lui, il est loin du niveau de Michael Schumacher. Il note qu’il y a une énorme différence entre les deux hommes dans la gestion des situations difficiles.
« Michael était extraordinaire sur un point : lorsque cela allait vraiment mal pour lui, il travaillait avec Todt (ancien directeur de la Scuderia et président actuel de la FIA), afin de gérer toutes les choses à résoudre. Là-dessus, il était étonnant. »
« Vettel est un sacré bon pilote, mais Michael était d’un tout autre niveau. Lewis est un sacré bon pilote, mais Michael était d’un tout autre niveau. Tous savaient que Michael était supérieur. Aujourd’hui, on se demande qui est le meilleur pilote : Vettel, Alonso ou Hamilton ? En fin de compte cela dépend seulement de ta propre opinion. »
« A mon époque, après la mort de Senna, il n’y avait plus que Michael. Du moins jusqu´à ce qu’Alonso arrive et que Michael commence à devenir un peu plus vieux. Alonso était le jeune loup, affamé. Mais jusqu’à ce moment-là, personne ne se demandait quel pouvait être le défaut de Michael. Car il n’y avait jamais d´erreur de la part de Michael. Personne ne pouvait piloter une voiture aussi bien que Michael Schumacher. A l’époque, cela a beaucoup aidé Ferrari, car ils n’ont jamais pointé Michael du doigt. Ils avaient raison : ce n’était jamais sa faute. »
« Je savais que je n’étais pas aussi bon que Michael. Lorsque nous étions coéquipiers, j’ai observé Michael et j’ai reconnu qu’il pouvait faire des choses avec la voiture que je ne pouvais pas faire. Lorsque je l’ai observé alors qu’il était en dehors de la voiture, j’ai pu voir qu’il pouvait faire des choses que personne d’autre ne pouvait faire. »
« A cette époque, il y avait Mika (Häkkinen), qui était peut-être meilleur que le reste d’entre nous. Mais Michael était meilleur que lui. »