Interview exclusive de Stoffel Vandoorne
Le pilote essayeur de McLaren survole le GP2
On ne présente plus Stoffel Vandoorne, pilote d’essai McLaren, et aujourd’hui largement en tête du championnat du monde de GP2. Très pris, le jeune belge a pu nous accorder quelques minutes sur le chemin du paddock ce samedi matin, avant la course sprint qui s’est disputée dans l’après-midi (et où il a terminé huitième).
D’abord, bravo pour ta nouvelle victoire, tu en es à cinq podiums en cinq courses, et trois victoires en course longue. Est-ce que tu t’attendais à aussi bien démarrer la saison ?
En tout cas c’est ce que j’espérais. Mon objectif est de dominer la saison, et pour l’instant on a plutôt bien réussi la première partie, avec trois victoires et deux deuxièmes places. Aujourd’hui on part huitièmes, ici à Monaco, on verra bien ce qu’on peut faire à partir de là…
Ca ne va pas être aussi simple qu’à Bahreïn et Barcelone ici, pour doubler…
Monaco, c’est toujours un circuit où il est très difficile de doubler, donc chaque point glané aujourd’hui sera un bonus pour le championnat.
C’est ta deuxième saison en GP2, dans la même équipe [ART], est-ce que tu trouves les choses plus faciles pour toi que l’an dernier ?
C’est jamais simple. Pouvoir réaliser un championnat complet c’est très difficile. Mais j’ai l’expérience de l’an dernier, on a corrigé des erreurs, et cette année on doit tout mettre ensemble, on ne doit pas reproduire les mêmes erreurs, et après ça devrait aller.
Pour l’instant tes concurrents au championnat sont loin, mais qui est le plus dangereux selon toi ?
Rossi est le concurrent le plus proche en ce moment, lui aussi a marqué lors de toutes les courses. Je m’attends aussi à ce que Mitch Evans soit là sur les prochaines courses.
Maintenant que tu connais bien tous les circuits du championnat, y en a-t-il un que tu affectionnes particulièrement ?
Forcément, Monaco est un circuit très spécifique, et c’est spécial d’y piloter. Et puis bien sûr il y a la course à la maison, chez moi, à Spa.
D’ailleurs, l’an dernier à Spa Marciello avait gagné juste devant toi, j’imagine que cette année tu comptes prendre ta revanche.
Je vais essayer ! C’est un de mes circuits préférés et c’est à la maison. C’est une course que j’aimerais bien gagner.
Ca fait plusieurs années maintenant que tu fais partie de McLaren, peux-tu nous expliquer en quoi consiste ton travail ?
C’est plutôt pareil que l’an dernier. Je fais beaucoup de travail sur simulateur, beaucoup de travail avec les ingénieurs. Y a pas grand-chose qui a changé. Mon objectif numéro 1 est de gagner le GP2 cette année, et après on verra bien ce qu’il se passe.
Peut-être que le nouveau système de Super Licence peut t’aider à obtenir un baquet en F1 plus facilement en 2016…
Peut-être que ça va éviter que des pilotes payants prennent ma place. Je crois que moi j’ai déjà les points pour la Super Licence, donc pour moi ça change pas grand-chose.
Tu n’as pas pu tourner avec McLaren lors des essais de Barcelone, est-ce que tu as été déçu ?
Non, je n’étais pas déçu du tout, moi on m’a toujours dit qui allait piloter, donc je le savais bien avant.
Est-ce que tu auras une chance de la piloter en Autriche ?
En ce moment y a rien de précis. Comme j’ai dit, le plus important pour moi c’est de gagner le championnat du GP2, et ça me donnera plus de chances d’accéder à la F1 l’an prochain.
Dernière question, tu as beaucoup de supporters belges qui te suivent, est-ce que tu as un message pour eux ?
C’est sympa qu’ils soient aussi nombreux. Je sais que y a beaucoup de fans, surtout à Spa. C’est toujours très chouette de les revoir là-haut.