Interview de Mark Webber
« La barre a été placée très haut »
Cette année, Mark Webber va disputer sa 6e saison pour le compte de l’équipe Red Bull Racing. Vainqueur d’une seule course l’an passé (GP du Brésil, ndlr), l’Australien compte sur la nouvelle RB8 pour se refaire une santé et surtout, pour se rapprocher de son double champion de coéquipier, l’Allemand Sebastian Vettel.
Après une période de succès, le lancement d’une nouvelle voiture met-il plus ou moins de pression sur l’équipe ?
Mark Webber : C’est vrai que le succès de l’équipe a été exceptionnel ces dernières années. De sorte que chaque fois que nous lançons une nouvelle voiture, il y a beaucoup d’attente et d’excitation. La barre a été placée très haut. Nous avons dominé ces dernières années et l’an passé, nous étions très en avance dans le championnat constructeurs. Les deux pilotes se battent à l’avant et l’équipe est très fiable. Nous savons que nous devons continuer à travailler dur. La continuité a été un facteur clé. Il n’y a aucune raison pour qu’en 2012, nous ne puissions plus nous battre pour des victoires.
Êtes-vous nerveux à l’idée de faire faire à cette voiture ses débuts en piste ou avez-vous déjà trop de choses auxquelles penser ?
Je suis très excité à l’idée de conduire la voiture pour la première fois. C’est une énorme quantité de travail que nous avons à faire avec cette nouvelle voiture. Comme toujours. Le rodage est là pour nous permettre de collecter autant d’informations que possible, d’apprendre quels sont les points forts de la voiture et aussi quelles pourraient être ses faiblesses. Ensuite nous avons besoin de travailler très très rapidement. Nous n’avons pas beaucoup d’essais avant d’arriver à Melbourne.
La saison dernière a été difficile pour vous. Que retenez-vous de 2011 ?
Comme vous le dîtes, la saison dernière n’a pas été incroyable mais, ce n’était pas trop mal non plus. J’ai quand même réussi à terminer troisième du championnat pas loin de Jenson (Button). Et c’était un excellent résultat pour moi de terminer l’année avec la victoire au Brésil et de nombreux autres résultats. Nous avons toujours à apprendre en tant qu’athlète et je suis impatient de démarrer la saison 2012. Ce sera une belle occasion pour moi. Vous connaissez le vieux cliché de prendre chaque course comme elle vient mais, c’est comme ça que je commencerai la saison et nous verrons ensuite.
A quel point la victoire au Brésil a-t-elle été un coup de boost pour vous ?
C’était un grand moment. C’est toujours gratifiant quand on sait la somme d’efforts que cela réclame. Vous entendez de nouveau votre hymne national et ça vous rappelle des choses de façon assez unique.
Qu’espérez-vous obtenir de la part de la RB8 ?
Les caractéristiques que nous avons recherché dans la RB8 est d’en faire une voiture facile à piloter aussi bien du côté du moteur, et Renault fait un très bon travail à ce niveau, que du côté de l’aérodynamique. Nous avons besoin d’une voiture performante sur tous les circuits, peu importe la température, et clairement, nous avons besoin d’obtenir le meilleur des pneus. Maintenant, tout le monde sait comme les pneus se comportent. Nous avons besoin d’avancer et de de développer la voiture du mieux que nous pouvons, sans les échappements qui soufflent dans le diffuseur. Ce qui était la chose la plus importante l’an dernier. Cette année, les changements de règlements ont fait qu’il fallait réussir à réduire les pertes que nous avons eues à ce niveau.
La saison 2012 est-elle une chance pour vous de faire mieux avec une année 2011 difficile ?
Comme tous les sportifs ou sportives, lorsque vous ne tirez pas le meilleur parti d’une situation, vous avez toujours envie de revenir et de vous améliorer. La barre a été placée très très haute ces dernières saisons. C’est un défi que je suis impatient de relever. J’ai eu un très bon hiver et j’ai préparé la saison du mieux que je pouvais. Je suis impatient maintenant d’être à la première course. On peut beaucoup parler mais la vérité est toujours sur la piste.
Qu’avez-vous fait de votre hiver loin de l’univers de la Formule 1 ?
J’ai passé un très bon moment en réalité. Après le Brésil, je suis revenu en Europe pour quelques événements avec Red Bull en Autriche et nous avons fait le show à Milton Keynes. Puis j’ai fait le Tasmanian Challenge en Australie. C’était vraiment agréable, ce fut une grande course. J’ai aussi fait un peu de surf, un peu de moto. Il était vraiment bon de passer du temps avec des gens que j’aime et être à l’écart de ce sport pendant un certain temps. Mais je dois dire que vers la mi-janvier, j’ai toujours la bougeotte et l’envie de remonter à nouveau dans la voiture.