Interview de Lewis Hamilton après Monza

"Je vais à Singapour pour gagner"

Par Franck Drui

16 septembre 2010 - 12:37
Interview de Lewis Hamilton après Monza

Il n’y a pas grand chose à dire de la course de dimanche, n’est-ce pas ?

Oui, pas vraiment. C’est une de ces choses qui arrivent parfois en course et c’est toujours si décevant d’abandonner dans le premier tour. Votre adrénaline est au plus haut après le départ et vous êtes immédiatement stoppé dans votre élan, au milieu de la bataille.

Comme je l’ai dit, ça arrive, ce n’est pas la première fois que ma course s’arrête au premier tour et ce ne sera certainement pas la dernière, malheureusement.

Comment gérez-vous cela ? Est-ce si facile de passer sur une déception ?

Dans de mauvaises situations, comme ça m’est déjà arrivé dans ma carrière, il faut réussir à tirer toutes les leçons et apprendre malgré tout. Il faut absorber l’information en mettant de côté la mauvaise expérience et n’en garder que ce qui est utile pour aller de l’avant.

Quand je me suis levé lundi, j’avais déjà la tête dans la préparation de la prochaine course, comment améliorer la voiture et rattraper mon retard au championnat. On ne peut pas rester sur du négatif, surtout que je suis toujours en très bonne position au championnat.

Samedi, après la qualif, vous pensiez avoir fait le mauvais choix en partant sans le F-duct, avec l’aileron faiblement incliné. Est-ce que vous pensiez la même chose au moment d’aborder la course ?

Vous pouvez tourner et retourner les chiffres dans tous les sens mais au bout d’un moment il faut se décider et aller rouler. Après la qualif, c’est vrai que je ne pensais pas avoir pris la bonne solution mais en extrapolant sur la course, il y avait certainement des points positifs à partir dans cette configuration.

Le principal avantage c’est qu’avec moins d’appuis, j’avais besoin d’embarquer moins d’essence, la voiture ayant moins de résistance à l’air. Et, plus important, cela me donnait plus de possibilités de dépasser avec une bien meilleure vitesse de pointe.

Rien de tout cela n’était garanti bien sûr, parce que je n’ai pas eu la chance de le constater en course, et voir comment la voiture se serait comportée dans l’aspiration de mes adversaires. Je pense que si j’avais pu rester en course, j’aurais pu faire quelques dépassements.

Est-ce que cela vous a plu d’entendre les commentaires de votre patron, Martin Whitmarsh, vous demandant de conserver votre approche agressive de la course ?

Bien entendu, c’est toujours bon de se sentir soutenu. Mais cela va sans dire que je ne peux pas demander plus de soutien de l’équipe que je n’en ai déjà. Je sais qu’ils sont et resteront toujours derrière moi. C’est vrai qu’on a l’impression d’avoir laissé tomber l’équipe après un si mauvais résultat, alors ce ne sera qu’une raison de plus pour moi de continuer à me battre jusqu’à la fin de la saison.

Vous allez donc suivre le conseil de Martin, rester agressif ?

Je n’ai pas terminé deux des trois dernières courses, mais j’en ai gagné une. Ce n’est pas mauvais en soi mais cela signifie que j’ai quand même perdu des points sur les autres dans la course au titre. Et avec de tels résultats ce ne sera pas suffisant pour décrocher la couronne. Je vais donc prendre chaque course comme elle vient, continuer à piloter à la limite mais je dois aussi être sûr de finir les cinq dernières courses. C’est plus important que le reste. En tout cas je vais à Singapour avec l’intention de gagner.

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