Interview de Lewis Hamilton

Lewis Hamilton avait réussi à se placer sur la première ligne de la grille de départ du Grand Prix de Turquie, mais on ne donnait pas cher de ses chances de battre les redoutables Red Bull de Mark Webber et Sebastian Vettel.

On le sait maintenant, il n’a pas vraiment eu besoin de les battre pour gagner la course... Lewis Hamilton revient ici sur sa victoire inattendue, mais très appréciée.

Q : Quelle course mouvementée ! Comment cela s’est-il passé pour vous ?

Lewis Hamilton : Oui, cette course a été très mouvementée ! J’ai pris un excellent départ et à un certain moment j’ai pensé que j’étais mieux parti que Mark (Webber), mais c’est alors que Sebastian (Vettel) m’a dépassé. A partir de ce moment-là, j’ai essayé de rester au contact des deux Red Bull, ce qui n’a pas été facile. Pour gagner la course, je ne devais pas seulement dépasser une Red Bull, mais les deux !

Heureusement pour nous, et malheureusement pour eux, ils se sont accrochés. A partir de là, je me sentais mieux avec Jenson (Button) qui était derrière moi et qui allait nous assurer le doublé. Je ne pensais qu’à préserver mes pneus et à surveiller ma consommation, mais Jenson était toujours sur mon dos et nous avons eu une belle bataille. Il m’a dépassé, mais j’ai été en mesure de reprendre l’avantage dans le premier virage. Cela m’a vraiment surpris qu’il me dépasse.

Q : Qu’avez-vous pensé lorsque vous avez appris que les Red Bull s’étaient accrochées ?

LH : Personne n’a eu besoin de me le dire puisque cela s’est passé juste devant moi. C’était comme regarder un film d’action. J’étais aux premières loges ! C’est pas de chance pour eux, mais c’était bien plus positif pour nous.

Q : Certains ont peut-être été surpris de voir les Red Bull se battre entre elles et ensuite les McLaren... est-ce désormais la norme en F1 ?

LH : Non, nous devons rester prudents, car nous devons penser à la victoire dans le championnat des constructeurs et je sais que Jenson a exactement la même préoccupation que moi. Je suis persuadé qu’aucun de nous deux n’aura un comportement dangereux au point que nous risquions de nous toucher. C’est ce qui est bien avec nous : lorsque nous nous battons, nous avons du respect l’un pour l’autre. Nous n’avons pas ce genre de problèmes, comme les deux gars de l’autre équipe.

Q : Est-ce que l’équipe vous a demandé de conserver vos positions en vue de l’arrivée ?

LH : Non, je n’ai rien entendu de tel. On m’a juste demandé de faire attention à ma consommation et de préserver mon moteur et mes pneus. C’est tout. Je pense que l’équipe a dû dire la même chose à Jenson. On m’a demandé de rouler à un certain rythme et j’ai essayé de m’y ternir. Et ensuite, j’ai dû défendre ma position face à Jenson.

Q : Ça vous a fait quoi de remonter sur la plus haute marche d’un podium ?

LH : Ce n’était pas comme d’habitude. Je suis très heureux pour l’équipe. Ma copine était là, mais mon père est en vacances. Je voulais bien sûr gagner cette course, car c’était le plus beau cadeau à lui offrir pour son anniversaire. C’est lundi qu’il fête son anniversaire.