Interview de Jolyon Palmer : ’Rester chez Renault à long terme’

Comment cette année 2015 s’est-elle passée pour toi ?

Elle a été très bonne pour moi. J’ai appris une quantité énorme de choses et, passant du GP2 à la Formule 1 ,il y avait beaucoup à ingurgiter, certainement plus que ce que à quoi je m’attendais ! La façon dont l’équipe fonctionne est la plus grande différence, il y a tant de personnes impliquées en Formule 1. En étant présent sur les courses et en ayant beaucoup pilote la voiture (lors des essais privés et Libres 1), cela a représenté pour moi une grande courbe d’apprentissage. J’en suis récompensé avec un poste de titulaire pour l’année prochaine. Travail terminé !

Quel a été le meilleur moment ?

Le point culminant ça a été de conduire à Silverstone. C’est une piste si cool et la conduite d’une voiture de Formule 1 là-bas est tellement surréaliste. C’est à ce moment de l’année où j’ai repensé à ma carrière et je me suis dit ’wow j’ai parcouru un long chemin’. Ma première course était en 2006, et neuf ans plus tard je suis dans une monoplace de Formule 1, c’est un rêve devenu réalité ! J’avais beaucoup d’amis et de famille là-bas ce week-end. Un autre grand point culminant c’était le podium de Romain à Spa. Être au sein de l’équipe et voir la réaction de tout le monde était tout simplement génial.

Et sur le plan personnel ?

Cela reste lié à mon travail : j’ai adoré aller au Mexique, pour le retour de la F1. Ca a été génial pour moi. Je n’ai jamais vu une telle ambiance sur un circuit. Et puis c’était sympa de pouvoir être un des premiers à rouler sur cette piste lors des Libres 1. C’était un week-end incroyable, avec un public qui l’était tout autant.

Le moins bon souvenir ?

Mon moins bon souvenir... la Chine. C’était ma première séance en Libres 1 et j’ai commencé par un tête à queue dans mon premier tour. Ca m’a coupé le souffle. J’ai réalisé que j’avais beaucoup à apprendre. C’était ma première libre et je ne savais pas quoi attendre et la première chose que je cherchais à éviter c’était d’avoir un accident avec quelqu’un. Mais ça s’est bien fini, heureusement !

Quel est l’enseignement le plus important que tu ais appris ?

Je pense que c’est le niveau du travail d’équipe, probablement. C’est ma première année en Formule 1 et c’était une année difficile pour nous. Cela a été un défi parfois d’être là, ça m’a touché comme tout le monde dans l’équipe. Mais tout le monde est resté solidaire, nous avons été en piste à chaque fois et nous avons maintenu la voiture au niveau de la zone des points.

Que fais-tu à Noël ?

Je serai à la maison et je ne compte pas faire grand chose ! L’année a été longue, j’ai encore travaillé ce mois-ci et je le ferai jusqu’à Noël. J’aurai une semaine de vacances pour Noël et le Nouvel An ensuite je reprendrai mon programme d’entrainement le 2 janvier.

Une bonne résolution pour la nouvelle année ?

Je n’en ai jamais pris une !

De quelle façon vas-tu t’entrainer cet hiver ?

Mon entrainement n’est pas spécifique mais je le renforcerai parce que je deviens titulaire. D’ici aux premiers essais hivernaux à Barcelone, je m’entrainerai à fond, il n’est pas question d’avoir le moindre doute sur ma préparation physique quand nous serons à Melbourne. Je vais donc travailler très dur.

Quelle est la suite maintenant ?

La suite pour moi c’est d’être chez Renault pour le long terme. La saison 2016 va être passionnante. Ca ne sera pas la plus facile car ce sera une année de transition mais le potentiel pour le long terme est énorme. Je veux faire une bonne année, montrer ce qu’il y a de mieux et progresser en tant que pilote. Avec un peu de chance, l’équipe me conservera et nous aurons une bonne voiture pour nous battre pour des championnats à l’avenir.

De quelle couleur sera la Renault l’année prochaine ? Rose à pois violet ?

Je pense qu’il y aura du jaune !

L’année 2015 en 3 mots ?

Beaucoup de fun !