Interview de Daniel Ricciardo (1ère partie)

Alors que le nom du remplaçant de Mark Webber pour 2014 était devenu le feuilleton de l’été, et malgré les grands noms auxquels on prêtait un intérêt pour ce poste, Red Bull a choisi de piocher au sein de sa filière et de promouvoir Daniel Ricciardo après deux saisons passées chez Toro Rosso.

L’Australien remplacera donc son compatriote aux côtés de Sebastian Vettel chez Red Bull. Une nomination qui récompense deux années dans l’équipe satellite de Red Bull, ainsi qu’une demi-saison chez HRT en 2011 et plusieurs mois dans le rôle de pilote de réserve.

« C’est une nouvelle incroyable, c’est très palpitant » s’exprime Ricciardo pour ce qui sont ses premiers mots en tant que nouveau pilote Red Bull. « C’est une chose pour laquelle j’ai travaillé dur, donc c’était super d’apprendre cette nouvelle. Il y a eu beaucoup de spéculations les dernières semaines, on nous posait des questions supplémentaires, mais je ne répondais pas, c’était assez normal pour moi en fait, je demandais juste à passer à la question suivante ».

« Quand j’ai commencé en 2011, j’espérais finir par arriver là, mais je savais que ça ne serait pas facile, il a fallu que je me développe et que je travaille jusqu’à ce niveau, en faisant beaucoup d’heures supplémentaires ! Ce n’était pas simple mais j’espérais que ça m’amènerait à ce niveau » poursuit l’Australien.

Ricciardo a certainement hâte de débuter sa collaboration officielle avec Red Bull, mais ne veut pas non plus penser à cela au détriment de sa fin de saison avec Toro Rosso.

« C’était génial de l’apprendre, j’ai ressenti aussi un grand soulagement. Je commence à penser à 2014 bien sûr, mais la fin de saison s’annonce chargée donc je ne peux pas trop penser au futur. Mais je suis extrêmement motivé, et je me sens prêt pour cela ».

La pression est-elle plus forte ? Sans aucun doute, après plusieurs saisons passées dans des équipes de milieu voir fond de peloton, se retrouver dans une équipe championne du monde attire forcément le regard des observateurs pour juger le choix de l’équipe.

« Je pense bien sûr que je serai plus surveillé l’an prochain, en étant dans une équipe championne du monde. Quand vous pilotez pour une équipe comme celle-ci, on attend de vous des résultats, mais je suis prêt et je ne suis pas là pour simplement courir sans chercher des résultats, tant pour moi que pour l’équipe. Je pense être prêt pour plus de pression ».

« C’est évident qu’il y en aura plus que cette année, les gens attendront des résultats et les attendront rapidement » reconnaît le pilote. « Je vais donc m’assurer de beaucoup travailler, surtout lors de l’intersaison. Quand les derniers mois de l’année arriveront je travaillerai beaucoup avec l’équipe, dès que j’aurai terminé ma saison avec Toro Rosso. Ça dépend de moi, si je travaille dur, les choses se passeront bien et la pression redescendra d’elle-même. Mais ça dépend clairement de moi ».