Interview - Raikkonen : Il y a bien plus important dans ma vie que la F1
"On a la même vie que nos voisins"
Dimanche, avant le Grand Prix de Russie, Kimi Räikkönen s’est confié au micro de Margot Laffite. Le pilote finlandais, rare dans les médias, se livre sur ses années passées avec Ferrari, sa famille et son avenir.
Une interview diffusée dans La Grille sur CANAL+.
A la fin de la saison, vous en serez à 151 courses avec Ferrari, un tout petit peu moins que Michael Schumacher. Faire partie de la grande famille Ferrari, ça représente quelque chose pour vous ?
Evidemment ! J’ai été champion du monde avec Ferrari, c’était un moment unique pour moi. Ferrari est perçue comme une équipe à part, mais pour moi qui y suis depuis longtemps, elle n’est pas différente des autres. Mais je suis certain que dans quelques années, quand j’arrêterai ma carrière, je prendrai conscience de ce que c’était.
Parlons de votre superbe pole position à Monza. Vous veniez d’apprendre votre départ de Ferrari, est-ce que ça vous a surmotivé ?
Non ça n’a rien changé, que ce soit avant ou après, c’était pareil. C’est comme ça que ça marche.
On sait que vous n’êtes pas très expressif mais on a vu, à Monza, votre femme Minttu et Jean Alesi, notre consultant, plus émus que vous. Comment est-ce possible ?
Jean est un émotif. Il est super, je l’aime beaucoup.
Il a du sang italien !
Oui ça se voit ! Je ne suis jamais trop énervé, ni enthousiaste.
Vous vous décrivez comme quelqu’un de normal. Par exemple, vous emmenez vos enfants à l’école ? Vous changez les couches ?
Toutes ces choses sont très normales pour moi. Je dépose et vais chercher mon fils à la crèche. Je fais des choses normales, je vais au supermarché, on a la même vie que nos voisins. J’ai toujours vécu comme ça et je veux que ça continue.
Fin 2020, vous deviendrez le pilote à la carrière la plus longue. Êtes-vous de ceux pour qui la Formule 1 est plus importante que tout le reste ?
Il y a bien plus important dans ma vie que la F1, il y a ma famille. Être ici, ce n’est pas ce qu’il y a de plus amusant, avec toutes les bêtises qu’on peut raconter ! Ce que j’aime c’est le pilotage, la course, c’est seulement pour ça que je continue.
Croyez-vous pouvoir gagner avec Sauber dans les deux ans ?
Qui sait ? Si ça se trouve, nous ne serons même pas dans le top 10, ou alors on sera très bons, tout est possible. Je suis content de rejoindre Sauber, c’est la seule chose qui compte pour moi. J’aime ce que je fais, le reste, ça ne m’intéresse pas.
Après 2020, est-ce qu’il y a une chance que vous soyez encore dans le paddock, pas en tant que pilote mais en tant que consultant ?
Ah non ! Non, vraiment, vous pouvez oublier.