Interview - Magnussen : On a déjà battu Renault plusieurs fois
Haas se regroupe derrière un seul objectif
Pour sa troisième année d’existence, l’équipe Haas se bat constamment pour la place de meilleure des autres, derrière Ferrari, Mercedes et Red Bull. Si l’on considère l’histoire et les ressources dont disposent les autres équipes du peloton, qu’est-ce que cela traduit de Haas et de son potentiel ?
"C’est une grande réussite. Les trois premières années de l’équipe ont été impressionnantes. Tous les membres de l’équipe peuvent être fiers de ce qui a déjà été réalisé. Bien sûr, nous allons essayer de faire mieux chaque année, mais nous sommes déjà à un niveau difficile à maintenir".
Si l’on vous avait dit lors des essais de pré-saison à Barcelone que Haas serait à la cinquième place du classement des constructeurs à mi-saison, quelle aurait été votre réaction ?
"Je pense qu’à Barcelone, nous avons réalisé que notre voiture était très bonne. Nos attentes étaient déjà très élevées. Je ne suis pas surpris d’être cinquième au championnat des constructeurs. Nous avons le potentiel pour être encore plus haut que ça. Nous devrions nous efforcer de conserver cette position, voire de viser une position de plus. Je pense que Renault est très régulière, mais nous pouvons parfois les battre, et nous l’avons fait plusieurs fois cette année. La plupart du temps, nous sommes à égalité avec eux, donc il devrait être possible de continuer à se battre pour cette position jusqu’à la fin."
On a beaucoup parlé de la série sans précédent de trois courses consécutives, mais c’est une série de courses qui a plutôt bien fonctionné pour vous avec un total de 20 points sur les Grands Prix de France, d’Autriche et de Grande-Bretagne. Etes-vous satisfait de cette série de trois arrivées consécutives dans les points ?
"Ces trois courses étaient bonnes, puisque j’ai marqué des points lors de chacune d’entre elles. J’en suis vraiment satisfait."
Est-ce que le rythme et les performances que vous avez eues en France, en Autriche et en Angleterre peuvent se poursuivre en Allemagne, ou est-ce que les virages serrés du Hockenheimring s’avéreront un peu plus difficiles ?
"L’Allemagne est un mélange de virages à haute, moyenne et basse vitesse. C’est une bonne piste polyvalente. Je pense qu’il sera possible d’y dépasser aussi, mais nous verrons. Je pense que ce n’est pas la piste que nous attendons le plus dans la saison, mais nous pouvons quand même marquer des points, j’en suis presque certain."
L’équipe Haas a apporté d’importantes améliorations à sa VF-18 au Canada, et bien que vous sentiez qu’il y avait une promesse de mieux après le Grand Prix du Canada, on ne l’a pas vraiment vu avant d’arriver sur ces trois dernières courses. Qu’est-ce qui rend le Haas VF-18 meilleur sur ces pistes par rapport à des pistes plus compactes avec des virages serrés ?
"Notre voiture est bonne dans les virages à grande vitesse. Elle se comporte très bien dans ces cas-là. C’est pour cela que ces pistes étaient bonnes, avec un mélange de virages à grande vitesse et à vitesse moyenne. Nous sommes un peu moins forts dans les virages lents et sur les pistes bosselées, cela peut être difficile. Il faut voir si nous pouvons améliorer ces faiblesses."
Vous êtes à plein régime pendant un peu plus de la moitié du tour au Hockenheimring. Comment gérer le carburant sans sacrifier sa position en piste ?
"Je ne sais pas encore si le Hockenheimring est une piste où l’on consommera beaucoup de carburant. C’est ce qu’on verra. Si c’est le cas, ce sera pareil pour tout le monde, donc la gestion de la position en piste n’est pas vraiment un problème".
Avez-vous des souvenirs marquants, des accomplissements ou des moments de votre carrière junior que vous avez appréciés au Hockenheimring ?
"J’y ai couru plusieurs fois et j’y ai gagné des courses dans les catégories junior. Je me souviens qu’au cours de ma première année avec McLaren, je m’y suis bien qualifié avec la quatrième position."
Quelle est votre partie préférée du Hockenheimring ?
"Le premier virage est un défi car le point de corde est vraiment précis à très grande vitesse. C’est difficile de bien faire les choses. Vous avez cette grosse bosse à l’intérieur du point de corde que vous essayez d’approcher le plus près possible. Si vous la touchez, cela peut vous coûter du temps au tour. C’est un virage difficile. Ensuite, l’entrée du stadium est plutôt cool, puis le virage qui suit aussi, avec beaucoup d’inclinaison."