Interview - Horner : Nous voulons en profiter en 2018 !

Et il espère que Renault progressera sur le moteur

Par Emmanuel Touzot

26 novembre 2017 - 07:57
Interview - Horner : Nous voulons en (…)

Christian, puis-je vous demander le moment qui vous a le plus marqué cette saison ?

"Cela a été une année de naissances, et je dois dire que la naissance de mon fils a été incroyable. Pour la F1, le dépassement de Max sur Lewis pour aller chercher la victoire au Grand Prix de Malaisie, c’était un très bon moment".

Max est le pilote qui a marqué le plus de points sur les cinq dernières courses, même devant Hamilton. Est-ce un signe de ce à quoi on doit s’attendre en 2018 ?

"Le problème est que le championnat se dispute sur 20 courses ! Les cinq dernières ont été bonnes pour lui et nous voulons en profiter en 2018".

Renault a passé le moteur sur un mode plus sécuritaire avec un peu moins de puissance. En sera-t-il pareil ici ou puisque c’est la dernière course, allez-vous tout risquer ?

"Je pense qu’après les événements de Mexico, on peut comprendre que Renault ait été un peu nerveux au Brésil, où l’altitude est présente. Mais ici, il n’y a rien à perdre au championnat pilotes et au classement constructeurs, je pense que nous allons tout tenter avec les deux voitures en espérant que ce soit l’approche de notre motoriste".

Généralement, les pilotes Toro Rosso passent chez Red Bull. Vous avez Max pour trois ans, vous voulez Daniel pour la même durée et vous avez Carlos qui attend, donc quel est le plan pour Pierre et Brendon ? Que pourront-ils faire pendant trois ans, voire plus ?

"Ils peuvent rester où ils sont, chez Toro Rosso, car les choses bougent là-bas. Nous pouvons faire ce que nous avons fait avec Carlos Sainz et les rendre disponibles pour d’autres équipes. Je pense qu’il faut prévoir plusieurs options et miser sur le talent et la jeunesse. Red Bull a investi cette année sur des pilotes de 13 et 14 ans en karting et nous avons de très bons talents en Formule 4. L’un de nos jeunes pilotes a gagné à Macao la semaine dernière donc s’il n’y a pas de place chez nous, ce que j’espère, ils auront la possibilité de développer leurs carrières car nous ne sommes pas contre les proposer à d’autres équipes".

Quand vous regardez un an en arrière et que vous voyez ce qui a changé dans votre sport depuis, où imaginez-vous que la F1 en sera en novembre 2018 ?

"Beaucoup de choses ont changé. Il y a un an, Bernie contrôlait encore tout. Je pense que ça a été intéressant et dynamique car la courbe d’apprentissage a été importante pour eux. Ils sont arrivés avec des idées nouvelles et bien qu’ils aient été en phase d’apprentissage, ils ont réussi à faire changer des choses, rien que sur la gestion au quotidien de notre sport. Je pense que ce sera fascinant de voir les leçons apprises cette année et les infrastructures mises en place, tout autant que les recrutements effectués, et la manière dont tout cela va influencer les prochaines saisons. J’espère déjà avoir au moins l’un de mes pilotes encore en lice au championnat dans un an. Toto a eu la vie trop facile ces quatre dernières années et j’espère que Ferrari et Red Bull pourront lui mettre des bâtons dans les roues".

Quel a été le meilleur apport de Liberty Media à la Formule 1 cette année ? Quel est le point le plus important à amener l’an prochain ?

"Beaucoup de choses ont été ouvertes, que ce soit les plateformes numériques, l’accès au paddock etc. Nous avons tous senti cet investissement le jour où nous avons fait cette promotion à Londres, à Trafalgar Square, avec 19 des 20 pilotes et toutes les voitures. C’était un événement gratuit avec des concerts afin que les gens se rapprochent de la F1. Il va falloir prendre le temps de prévoir la saison prochaine dès le mois de décembre".

Nous le demandons souvent aux pilotes en fin de saison, mais qu’avez-vous prévu pour la fin de saison et qu’attendez-vous du peu de temps libre que vous aurez avant la saison prochaine ?

"Nous allons aller chez Toto Wolff, nous débattons juste à savoir laquelle, entre la maison d’été ou le chalet d’hiver... Je plaisante ! Il y a un mois entre maintenant et Noël et le côté opérationnel s’arrête mercredi, après les essais, et nous reviendrons à l’usine où tout tourne déjà à plein régime. Il y a des événements commerciaux et on est donc à fond jusqu’à Noël. Après, il y a une pause à Noël puis vous êtes malade. J’ai hâte d’être à Noël avec ma famille et après, il sera déjà temps de s’y remettre".

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