Interview - Grosjean : Être performant au Brésil, comme en 2016

Le Français s’était très bien qualifié

Par Emmanuel Touzot

7 novembre 2017 - 10:19
Interview - Grosjean : Être performant

Vous avez vécu une course difficile lors du dernier Grand Prix de Mexico. Quelles étaient les difficultés que vous avez rencontrées sur l’Autodrome Hermanos Rodriguez, et vous attendez-vous aux mêmes difficultés au Brésil ?

"Nous avons rencontré des difficultés en qualifications avec les deux voitures. Nous n’avions pas le rythme attendu. C’était un peu mieux en course mais malheureusement, ma voiture était endommagée à cause d’un contact avec Fernando Alonso, ce qui a amené des difficultés supplémentaires. J’ai perdu beaucoup d’appui à cause du fond plat. J’espère avoir un peu moins de difficultés au Brésil et que nous y serons performants comme l’année dernière. Le Mexique est particulier à cause de l’altitude, on manquait d’appui et les dégâts nous ont empêché d’en retrouver en course".

Quand vous vivez un mauvais week-end, est-ce que vous vous attardez dessus ou est-ce que vous essayez de le sortir de votre esprit au plus vite afin de vous concentrer sur la course suivante ?

"Je pense que ma famille m’aide beaucoup à ce niveau. Je rentre et je joue avec mes enfants, ils me font oublier que le week-end était difficile. On peut toujours en tirer des choses et il faut apprendre d’un week-end compliqué mais cela ne vous tue pas autant que si vous n’aviez pas de famille. Ils me donnent du courage et je m’en sers pour avancer".

Avec seulement deux courses restantes, le milieu du peloton est plus serré que jamais, surtout entre Haas, Renault et Toro Rosso. Comment caractériseriez-vous cette bataille, et regardez-vous les feuilles de temps pour établir où vous vous trouvez au milieu de ces pilotes ?

"Je pense que parmi ces équipes, Renault est la plus rapide. Ils ont une bien meilleure voiture sur la fin de saison et ils ont eu des difficultés en course qui nous ont permis de réduire l’écart et de les garder à portée. Toro Rosso est l’équipe que nous pouvons essayer de battre. Ils ne sont pas plus performants que nous et leurs pilotes sont moins expérimentés, ce qui pourrait nous aider. Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour gagner ces positions car c’est important pour l’équipe".

Quand la Formule 1 se rend au Brésil, l’héritage d’Ayrton Senna est partout. De toutes ses courses, y en a-t-il une qui vous reste en tête ?

"Le Brésil est toujours particulier grâce à Ayrton Senna. Il était l’un des plus grands noms de la Formule 1. Interlagos est un endroit particulier où il y a beaucoup d’histoire. On reçoit énormément de soutien de la part des fans, je me souviens de la victoire d’Ayrton là-bas en 1991, quand il n’avait pas pu porter la coupe à cause des douleurs qu’il ressentait dans les mains et les bras".

Interlagos a été re surfacé avant la course en 2014. A quel point la piste a-t-elle changé depuis, et vous attendez vous à limer la piste une année de plus ?

"C’était une bonne chose car elle était vraiment trop bosselée. Malheureusement, certains vibreurs ont été changés et la nature de la piste a changé avec, ce qui est dommage. C’est une piste que j’adore. Il sera intéressant de voir comment elle a évoluée avec les fortes pluies qu’il peut y avoir au Brésil".

C’est une piste qui semble très physique et la chaleur y joue souvent un rôle, tant sur la voiture que le pilote. Comment l’abordez-vous en prenant compte de cela ?

"C’est un circuit difficile car il n’y a pas trop de temps pour se détendre. Même dans les lignes droites, on ne peut pas se détendre autant qu’on le voudrait. On est en altitude, à 800 mètres, ce qui n’est rien en arrivant de Mexico, mais on n’est pas au niveau de la mer. La météo peut être difficile à gérer mais au final, c’est ce que l’on cherche".

Le Grand Prix du Brésil l’an dernier s’est disputé sous la pluie tandis que l’édition 2015 a eu lieu sur le sec, et dans tous les cas, les trois premiers étaient sur une stratégie à trois arrêts aux stands. Qu’est-ce qui fait qu’une stratégie à trois arrêts marche mieux que la classique stratégie à deux arrêts ?

"Je pense que ce sont la dégradation des pneus ainsi que la différence de performance entre les composés. Disons que le pneu tendre est bien plus rapide que le médium mais se dégrade beaucoup plus vite, donc on a quand même intérêt à faire trois arrêts. Si vous roulez avec les médiums et que le rythme est à votre avantage, vu la dégradation, il vaut mieux faire deux arrêts. C’est comme cela que l’on calcule".

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos