Interlagos, le point technique sur le tracé brésilien

Un circuit très rythmé et difficile pour les voitures

Par Franck Drui

5 novembre 2017 - 16:26
Interlagos, le point technique sur (...)

Célèbre pour sa météo imprévisible, son infield sinueux et étroit et sa capacité à offrir un spectacle à couper le souffle dans les courses au titre, Interlagos est un circuit légendaire du calendrier F1.

Parmi les quinze virages, les plus célèbres sont les deux premiers dont le nom rend hommage au grand Ayrton Senna. Les concurrents le parcourent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, plongeant dans le « S » de Senna qui mène à la ligne droite de Reta Oposta où le DRS peut être utilisé.

Le deuxième secteur est très rythmé et technique avant que la piste ne remonte la colline pour longer une tribune en pleine effervescence.

Le tracé en détails :

Virage 1 – Un virage difficile en dévers au terme d’une longue ligne droite. Sa topologie le rend délicat, d’autant que les pilotes y effectuent leur plus gros freinage : de 330 à seulement 110 km/h.

Virage 2 – Il est important de bien sortir du virage 1 pour conserver le rythme dans le virage 2, le virage 3 très rapide et enfin la première zone d’activation du DRS.

Virage 4 – La première zone d’activation du DRS procure une opportunité de dépassement avant un virage assez rapide.

Virages 5/6/7 – Ces courbes rapides, notamment le virage 6 et le virage 7, forment une véritable épreuve pour les pneus du côté gauche. S’en suit le virage 8, plus lent. Du virage 2 à l’entrée du virage 6, les concurrents accélèrent pendant dix-sept secondes et n’effleurent les freins qu’au virage 4.

Le MGU-K récupère de l’énergie dans les zones de freinage, en particulier dans ce secteur intermédiaire.

Virage 8 – Les vibreurs plats des virages 8 et 10 laissent assez de libertés pour trouver la meilleure corde dans ces virages lents.

Virage 12 – Crucial pour un tour rapide puisque la vitesse de sortie conditionne l’entrée sur la colline et la ligne droite des stands. Le moteur à combustion interne sera poussé dans ses limites avec un dénivelé de 40 mètres entre la sortie du virage 12 et le point de freinage du virage 1.

Ligne droite des stands – La seconde zone d’activation du DRS s’y étend sur 500 mètres pour offrir encore plus d’occasions de dépassements.

Du côté du groupe propulseur :

 Interlagos est l’un des circuits les plus sévères sur le moteur à combustion interne. Malgré son petit développé, le tour est considérablement marqué par la ligne droite des stands en montée. Le pilote y sera à plein régime durant environ quinze secondes, soit 25 % du tracé ou encore 20 % des temps.

 Avant le retour du Grand Prix du Mexique, Interlagos était de loin la piste à l’altitude la plus élevée : 800 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cela semble désormais dérisoire par rapport aux chiffres vertigineux de Mexico ! Afin de générer autant de puissance, le turbo tournera à nouveau plus vite et plus près de ses limites.

 Avec les longues phases d’accélération, le MGU-H dispose de nombreuses occasions de récupération d’énergie dissipée par l’échappement. Sa restitution ne devrait toutefois pas être cruciale en raison de la basse consommation d’essence liée à l’élévation et la faible densité de l’air.

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