Interlagos, côté pneumatiques

Pirelli révèle les défis du circuit

Par Franck Drui

24 novembre 2011 - 20:43
Interlagos, côté pneumatiques

La première saison de Pirelli en Formule 1 après 20 ans d’absence prend fin à Interlagos : l’un des circuits les plus courts mais les plus excitants du calendrier. Se déroulant exactement huit mois après le lancement de la saison en Australie, cette dernière manche est la plus tardive de l’année depuis 1963.

La course brésilienne de 71 tours propose des caractéristiques inhabituelles, comme une ligne de départ/arrivée située en haut d’une côte accentuant les risques de mise en action du système anti-calage et des changements d’élévation importants. Tournant dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, le tracé est également un site apprécié pour les courses de cyclisme sur route. Voici les caractéristiques du tracé pauliste de l’Autodromo Jose Carlos Pace d’un point de vue pneumatique…

La piste :

La ligne départ/arrivée est le point le plus élevé du circuit, menant rapidement à une impressionnante descente vers les « S » de Senna. Un enchaînement de virages complexe où la stabilité de la monoplace est cruciale. L’entrée de la chicane représente une belle opportunité de dépassement.

Les pilotes négocient la Curva do Sol à pleine charge d’accélération (250 km/h), et subissent des charges latérales de 4G. La structure des pneus est soumise à rude épreuve.

Les monoplaces atteignent une vitesse de pointe de près de 310 km/h dans la ligne droite baptisée Reto Opposta. La structure du pneu absorbe les bosses de la piste et neutralise le mouvement vertical du châssis, rendant la voiture parfaitement vissée au sol à l’abord de la zone de freinage suivante.

Après la ligne droite se trouve un enchaînement de virages lents, négociés en second et troisième rapport. Les pilotes y utilisent beaucoup les vibreurs, et le peu d’adhérence signifie que la traction y est cruciale. Les pneus se doivent ainsi de générer tout le grip mécanique requis pour permettre à l’auto de franchir ces courbes complexes.

La piste reprend de l’altitude par la suite jusqu’à la ligne de départ/arrivée dans une série de gauches toujours plus rapides, allant puiser énormément d’énergie dans les pneus. Bien négocier le dernier virage est vital pour remettre les gaz le plus rapidement possible et trouver de la vitesse devant les stands. Une nouvelle fois, c’est aux pneus de transformer le couple du moteur en adhérence effective dès que possible. La piste est moins bosselée qu’elle ne le fut par le passé, grâce à un re-surfaçage réalisé en 2005.

Les stratégies aux stands devraient être favorisées par le peu de temps que coûte un arrêt : mois de 20 secondes suffisent en effet à s’acquitter d’un changement de pneumatiques de bout en bout.

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