Ils auraient dû arriver en F1 : Dario Franchitti

Il a quand même testé trois F1

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13 août 2013 - 15:00
Ils auraient dû arriver en F1 : (…)

Aujourd’hui légende de l’IndyCar avec quatre titres dont trois consécutifs, Dario Franchitti n’a pas toujours eu dans l’idée d’y passer sa carrière. Au-delà d’une année d’essai en Nascar, l’Ecossais a aussi espéré pendant plusieurs années arriver en Formule 1.

Alors qu’il évoluait dans les rangs du DTM et de sa déclinaison internationale, l’ITC, Franchitti s’est vu offrir un essai avec McLaren pour avoir gagné le titre du pilote de l’année décerné conjointement par le British Racing Driver Club et Autosport. Ce premier contact avec la F1 eut lieu à la fin de l’année 1995.

« Nous sommes allés à Jerez. J’avais une demie journée et Bernd Schneider également » se souvient Franchitti. « C’était le premier essai de David Coulthard pour McLaren et je garde en mémoire sa tête en sortant de la voiture et en la comparant avec l’incroyable Williams qu’il avait pilotée avant ».

« Le test s’était bien passé et deux ans plus tard, alors que j’étais quasiment engagé en CART aux Etats-Unis, McLaren m’a offert la place de pilote d’essais en F1. Je pouvais être essayeur la semaine et je serais retourné courir le week-end aux Etats-Unis, mais je ne pensais pas que ça fonctionnerait. Donc à la grande surprise de Norbert Haug et sûrement de Ron Dennis, j’ai dit non ».

Une décision risquée mais qui avait un autre argument de poids : « David et Mika venaient de signer des contrats à long terme avec l’écurie, donc je ne l’ai pas fait. C’était une grosse décision, mais j’ai encore le contrat à la maison, il fait 65 pages » s’amuse Dario Franchitti.

Vice-champion méritant au sortir de la saison 1999, ayant perdu face à Juan Pablo Montoya au nombre de victoires, Franchitti est appelé par l’écurie BAR pour tester la monoplace de l’écurie de Craig Pollock.

« Craig Pollock m’a appelé et m’a demandé si je voulais faire partie du projet. Je venais juste de signer un nouveau contrat avec l’écurie Green et je n’étais pas préparé à courir dans le milieu voire à l’arrière du peloton. Ça aurait signifié lâcher beaucoup en Amérique pour une demi-chance en F1 ».

Franchitti voit sa saison 2000 gâchée par un gros accident en février 2000 où il se brise le pelvis, une hanche et se fait un important traumatisme crânien et cervical. Alors sur la touche pour toute sa saison, il décide de répondre positivement à une offre d’un essai en F1. Encore un coup pour rien.

« Le test avec Jaguar à Silverstone est venu après une discussion avec Jackie Stewart. Il s’est avéré que ce test était une farce du début à la fin, je n’ai aucun autre mot pour le décrire ! » se désole encore l’Ecossais. « Après le premier jour la voiture avait totalement changé, je ne savais même pas si je roulais avec des vieilles spécifications ou autre ».

Une expérience franchement horrible pour lui : « Je me rappelle même à quel point la voiture était nulle, ça ne m’a pas mis dans la lumière. Ce furent quelques jours affreux ».

« Ce dont peu de monde se souvient, c’est que j’étais en convalescence après un gros accident à Homestead en début de saison dans lequel je m’étais abîmé des disques dans le cou, rendant le test en F1 encore plus difficile. C’était un ensemble de choses et je crois de toute façon que l’équipe ne voulait pas de moi ».

Une croyance dont il aura confirmation peu après : « Il y avait un contrat avant même que j’essaie la voiture mais deux jours plus tard, on m’a appelé pour me dire qu’on ne voulait pas me faire signer. J’ai répondu que c’était tant mieux, que je ne voulais pas non plus. Et c’était la fin ».

Finalement, au-delà d’un test totalement raté avec Jaguar, Franchitti aura quand même eu plusieurs opportunités en Formule 1 qui n’auront jamais débouché sur un départ en Grand Prix. Mais c’est aussi de son fait, puisqu’il a refusé de tout miser sur la F1 quand une belle carrière s’offrait à lui aux Etats-Unis.

« C’est un contraste absolu avec Paul qui a tout misé sur la F1, et je suis si fier qu’il ait réussi » ajoute Dario au sujet de son cousin, Paul di Resta. « Je ne me suis jamais senti prêt à ça, j’avais ma vie aux Etats-Unis ».

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