Il faut analyser de plus près le pneu de Vettel...

Le circuit de Spa-Francorchamps est-il devenu trop vieux côté piste pour assurer la sécurité des pilotes ? D’autres coupures sur les pneus Pirelli ont été trouvées au cours du week-end et quelques directeurs techniques se demandent si les vibreurs un peu écorchés du circuit belge n’en seraient pas la raison.

La polémique continue en tout cas à faire rage concernant l’explosion du pneu de Vettel en fin de course dimanche. Ferrari et Pirelli ont décidé de ne pas se renvoyer la balle à travers les médias et prendront certainement le temps d’analyser le pneu correctement.

S’est-il bien détruit à cause d’une usure excessive ? Chez Lotus, Alan Permane en doute. Pirelli avait annoncé une durée de vie théorique de 40 tours pour les pneus médium.

"Je serais surpris si on me disait que l’usure était la cause parce que ces 28 tours auraient dû être effectués facilement," dit-il.

"Une usure excessive se remarque par les températures des pneus : vous les verriez chuter en performance mais vous n’auriez pas d’inquiétude sur leur fiabilité. Les pneus tendent à devenir ’inconduisibles’ avant de devenir dangereux."

"Vous êtes contraint de les changer bien avant d’en arriver à ce stade. Je serais donc surpris si l’usure était la cause finale parce que ces pneus sont conçus pour perdre leur performance avant."

En Italie, on évoque déjà une guerre entre Pirelli et Ferrari, mais il n’en est rien.

"Notre but est toujours d’entretenir une bonne collaboration avec Ferrari," indique Paul Hembery à Marca. "Alors asseyons nous autour d’une table pour trouver les meilleures solutions. Les équipes prennent leurs décisions grâce aux données qu’elles ont et, dans ce cas, quelque chose n’a pas fonctionné entre eux et nous."

Maurizio Arrivabene temporise aussi : "Nous voulons d’abord faire quelques vérifications sur le plan technique parce que nous voulons être justes et ne pas ouvrir une dispute entre nous et Pirelli."