Horner : Mercedes est responsable, pas Pirelli
Red Bull en veut à l’écurie de Brackley
Red Bull continue de se lamenter sur les trois jours d’essais effectués par Mercedes à Barcelone il y a environ un mois. Comme ils l’avaient déjà dit, les dirigeants de l’écurie autrichienne n’en veulent pas à Pirelli, mais bien à leurs concurrents de Mercedes.
"Je crois que le problème n’a rien à voir avec Pirelli. Je peux parfaitement comprendre pourquoi Pirelli veut faire des essais", estime Christian Horner. "Je crois qu’ils voulaient comprendre le produit pour l’année prochaine."
"Le problème, c’est qu’ils ont demandé à ce qu’une voiture actuelle soit utilisée, et il est de la responsabilité des participants de s’assurer que cette voiture est conforme aux règles," rappelle Horner, qui ne veut décidément pas nommer Mercedes.
Le manufacturier de pneus italien avait en réalité simplement demandé à Mercedes une voiture ’représentative’. Mercedes, quant à elle, assure qu’elle a eu la permission de la FIA pour utiliser une F1 de 2013. Horner insiste donc : Pirelli n’est pas responsable. Mercedes oui.
"Notre problème n’a rien à voir avec Pirelli, cela a à voir avec le participant. Ils [Mercedes] n’ont pas respecté les règles en utilisant leur voiture actuelle."
Horner comprend en effet tout à fait que Pirelli ait eu besoin d’essayer les pneus. Ce sont les conditions dans lesquelles ces essais ont été effectués qu’il déplore.
"Absolument, mais seulement si cela avait été fait avec l’accord unanime de toutes les équipes, ou bien si toutes les équipes avaient fait un essai."
Christian Horner persiste et signe : Mercedes a forcément appris des choses lors de ces essais, Mercedes a forcément progressé, Mercedes en a forcément gagné un avantage. L’équité entre les équipes n’a pas été respectée.
"Ce que vous ne pouvez pas faire, c’est un essai pour seulement une équipe, parce que bien sûr, vous apprennez des choses lors de ces essais, que ce soit sur la fiabilité, que ce soit pour le temps en piste de chaque pilote, ou que ce soit sur tous les autres composants que l’équipe peut avoir - ou pas - utilisés."
"De notre point de vue, cet essai va à l’encontre des règles."
Le seul reproche qu’Horner adresse à Pirelli, finalement, est la communication très floue qui a entouré ces essais.
Pirelli n’a en effet rien dit avant, pendant, ou juste après le test, et la nouvelle s’est répandue dans le paddock après que l’information ait été donnée lors d’une réunion du GPDA, entre les pilotes.
"C’est décevant d’apprendre indirectement que Mercedes a fait trois jours d’essais. Et puis après, il apparaît que Ferrari aussi a réalisé un jour d’essai avec une voiture vieille de deux ans."
"Ce genre de choses devrait être transparent", regrette Horner qui demande plus de clarté à l’avenir.