Horner : Dietrich Mateschitz est quelque peu désabusé

Après une relation fluctuante avec son motoriste Renault ces deux dernières années, le directeur de Red Bull Christian Horner espère que la séparation sera officielle d’ici peu. Il reste cependant à trouver un nouveau partenaire après le refus de Mercedes, et la seule option semble être Ferrari, avec qui rien n’est fait pour l’instant.

« Nous tenons des discussions constructives en coulisses avec Renault, affirme Horner. Leur position et celle de Red Bull sont plutôt claires dans les objectifs affichés et avec un peu de chances nous pourrons arriver à une conclusion d’ici quelques jours. Tout le reste n’est que spéculations, même si nous discutons évidemment avec différents acteurs. »

La semaine dernière, le propriétaire de Red Bull Dietrich Mateschitz et son conseiller Helmut Marko ont a nouveau prévenu que l’équipe et sa petite sœur Toro Rosso plieraient bagages si personne ne leur fournissait un moteur performant.

« Dietrich Mateschitz ne s’exprime pas souvent, mais quand il le fait, il faut lui prêter attention, reprend Horner. Je pense qu’il est quelque peu désabusé de la Formule 1 et c’est une impression qu’il donne depuis un moment. Nous avons de grands engagements en F1, beaucoup de personnel et une équipe très talentueuse, et je fais de mon mieux pour m’assurer de mettre la main sur un moteur compétitif. »

« Mais si ça ne devait finalement pas être le cas, il y a évidemment un risque parce que la situation de Red Bull est différentes d’équipes comme McLaren, Williams ou Ferrari. La Formule 1 doit globalement produire des retours sur investissement. Et pour ça, il ne faut pas être restreint dans le choix des outils dont on dispose. »

Quand on rappelle à Horner que Red Bull a un contrat qui les lie à la FOM jusqu’en 2020, le Britannique est catégorique : ça n’empêcherait pas le fabricant de boissons énergétiques de retirer son appui financier à ses deux équipes.

« Comme dirait Bernie Ecclestone, ‘les circonstances changent’, et la situation actuelle est très différente de l’époque où nous avons signé cet accord. Nos intentions sont de trouver une solution et il y a une montagne de travail qui se fait en arrière-plan pour y parvenir. Quelques éléments ne sont pas de notre ressort, mais soyez assurés que nous mobilisons tous nos efforts pour faire en sorte que Red Bull soit là jusqu’en 2020 et même plus, mais il reste de grosses interrogations qui nécessitent des réponses. »