Honda suggère que McLaren a sa part de responsabilités

Dans l’attitude négative et le châssis

Par Franck Drui

28 septembre 2015 - 12:36
Honda suggère que McLaren a sa (...)

Difficile de savoir ce qui se passe réellement en coulisses entre McLaren et Honda. En piste en revanche, on peut commencer à entendre Fernando Alonso se plaindre du « moteur GP2 » installé dans sa monoplace. Yasuhisa Arai, le responsable de Honda en F1, se défend face aux attaques de la presse et suggère que McLaren a aussi sa part de responsabilités.

« La communication passe très bien et s’améliore de jour en jour, affirme le Japonais. Je ne comprends donc pas vraiment pourquoi je suis la cible d’une série d’attaques et de brimades, notamment à Monza où j’ai été harcelé de questions. »

Et il est vrai qu’en Italie, les journalistes s’étaient montrés très virulents, exigeant d’Arai qu’il présente des excuses à McLaren pour son moteur poussif et même qu’il pense à démissionner.

« Honda est conscient des différences entre nous et les équipes du haut de tableau, et nous savons ce que nous faisons. Mais je suis navré et triste que Honda soit le bouc-émissaire », déclare le Japonais, qui se sent d’autre part soutenu par McLaren « d’un point de vue technique. Mais si je puis de nouveau commenter la conférence de Monza, l’aigreur de la presse n’aurait pas dû atteindre ce niveau. Évidemment que nous sommes nous aussi déçus, mais cette attitude négative n’aide pas. »

Arai en attend-il plus de McLaren ?

« Honnêtement, oui. C’est la responsabilité de l’équipe d’éviter de créer une telle situation. En tant qu’équipe, nous faisons tout notre possible pour être unis et ne pas nous diviser. Honda a toujours été honnête, nous avons expliqué où nous étions et ce qu’il nous fallait améliorer, mais ça n’a pas été fait en équipe et ça aurait été mieux de le dire à tout le monde. »

Avec du recul, Arai admet qu’il aurait peut-être mieux valu que Honda peaufine encore son moteur en coulisses et arrive plus tard, plutôt que de se retrouver dès cette année sous les feux de la rampe.

« Nous savions que ce serait très difficile mais en même temps, être présents dès 2015 nous a permis d’apprendre beaucoup. Ceci dit, tout n’est pas la faute du moteur. Le projet souffre aussi beaucoup du côté du châssis. »

Et au niveau du moteur, même si la chambre de combustion est bien conçue, ce sont les systèmes de récupération d’énergie qui pèchent, privant parfois les pilotes de près de 160 chevaux. Malheureusement, « résoudre ce problème cette année sera difficile, parce qu’il faut tout redessiner. Mais nous sommes déjà à l’œuvre en vue de la saison prochaine, » conclut Arai.

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