Hill en rajoute une couche sur Bahreïn
La F1 risque sa réputation
Damon Hill s’était déjà exprimé il y a deux jours sur l’impérieuse nécessité qu’a la Formule 1 et la FIA de penser à la situation politique toujours très problématique de Bahreïn. Aujourd’hui le champion du monde 1996 en a rajouté une couche et prend une position plus ferme en faveur d’une annulation : la F1 risque sa réputation si elle s’y rend.
Aujourd’hui, la FIA a affirmé surveiller la situation et le circuit s’est défendu de tout amalgame politique (lire nos informations précédentes) mais pour Hill il faut vraiment stopper les frais tant qu’il en est encore temps.
"La situation est en train de s’échauffer plutôt que de se calmer. Le président Alkhawaja pour les droits de l’homme est dans une situation sérieuse (retenu par les autorités et en grève de la faim depuis 50 jours, ndlr) et ce n’est pas le bon moment pour aller dans ce pays qui est en train de s’enflammer à nouveau. Mon inquiétude c’est que la F1 soit perçue comme indifférente à ce qui se passe et cela serait très dommageable pour la F1 est sa réputation. Le Grand Prix peut avoir lieu, avec des mesures de sécurité très sérieuses mais la réputation du sport en prendrait un sale coup, cela tournera à la politique," déclare Damon Hill.
La santé d’Alkhawaja qui se détériore rapidement est un point de contestation des activistes avec de nouveaux affrontements hier soir. "S’il meurt alors que le Grand Prix est toujours prévu, l’instabilité va aller en grandissant. Le Grand Prix, proche du pouvoir en place, sera pris pour cible. La F1 ne peut ignorer cela et s’isoler des problèmes du pays," explique Mary Lawlor, la directrice d’un groupe défendant les droits de l’Homme, représentant AlKhawaja. "Si la F1 consulte des journalistes indépendants, des leaders d’opinion elle verrait que Bahreïn n’est plus sûr pour ses habitants. Les autorités font comme si rien ne se passait mais ce n’est pas le cas."