Hill conjure la F1 de ne pas aller à Bahreïn

Sera-t-il écouté ?

Par Franck Drui

2 juin 2011 - 20:09
Hill conjure la F1 de ne pas aller (...)

Damon Hill, champion du monde 1996 et président du British Racing drivers Club (BRDC) a conjuré la Formule 1 de considérer le sens moral et non les millions de dollars en évitant de reprogrammer demain le Grand Prix de Bahreïn.

La FIA doit décider demain à Barcelone si Bahreïn sera de nouveau inscrit au calendrier 2011, après l’annulation de l’épreuve en mars dernier suite aux manifestations contre le pouvoir en place.

La paix n’est toujours pas revenue et Hill souhaite que la F1 prenne la bonne décision. Il en veut particulièrement à Bernie Ecclestone, qui pousse pour que le Grand Prix ait lieu.

"Vous ne pouvez pas baser votre décision seulement sur la capacité d’un pays à payer pour avoir sa course. La Formule 1 ne peut faire l’autruche concernant Bahreïn : la situation est très instable et la F1 est impliquée. Je pense que Bernie ne s’exprime pas comme il devrait le faire. Il ne peut pas toujours parler de problèmes sérieux avec un ton aussi désinvolte," déclare Hill dans le Daily Mail.

Si la FIA décide de donner son feu vert, Bahreïn devrait avoir lieu à la place du Grand Prix d’Inde, le 30 octobre. L’Inde serait alors déplacée en 11 décembre, un changement qui n’est pas pour déplaire aux organisateurs, dont fait partie Vivky Chandhok, le père de Karun.

"Selon moi, décembre serait idéal. On conclurait la saison et la météo est très bonne en Inde à cette époque de l’année. Si on reste au 30 octobre, nous aurions plus de chances que le championnat ne soit pas joué. Pour nous, les deux dates nous vont, le premier Grand Prix d’Inde sera un énorme succès populaire quoi qu’il arrive," déclare Chandhok.

Côté équipes, un patron d’équipe a confié aujourd’hui sous le couvert de l’anonymat à la presse britannique : "nous espérons tous que Bahreïn n’aura pas lieu. La saison est déjà longue et les problèmes politiques encore importants là-bas. La Formule 1 ne doit pas être au centre de tensions politiques. Il vaut mieux attendre 2012 pour y retourner."

Mark Webber ajoute ce soir sur son Twitter : "quand des gens dans un pays sont durement touchés, les problèmes à résoudre sont plus importants que le sport. Espérons que la bonne décision soit prise..."

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