Hembery veut toujours des essais avec des voitures actuelles

Le patron de Pirelli en sports mécaniques, Paul Hembery, a tenu à réagir à l’issue du procès impliquant le manufacturier de pneus italien et Mercedes.

Comme Ross Brawn, il tient à souligner le bon déroulement de l’audience, qui a été présidée par Monsieur Glasgow. "La première chose à dire est que Monsieur Glasgow a conduit une très juste et indépendante audience. C’est quelque chose de très important à faire savoir à tout le monde, parce que c’était la première fois que ce nouveau tribunal a été utilisé."

Le Britannique s’est dit satisfait d’avoir vu sa marque blanchie de tout soupçon. "En terme de résultat, il a été agréable d’entendre que cela a été reconnu que Mercedes et nous-mêmes avions agi de bonne foi, en se basant sur les informations que nous avions reçues de la FIA."

Hembery semble trouver normal que les coûts du procès aient été partagés équitablement entre Mercedes, Pirelli et la FIA : "Les coûts ont bien sûr été partagés entre les trois parties et nous espérons que cela signifie que nous pouvons commencer de nous concentrer sur le sport."

Paul Hembery continue cependant de demander la permission de pouvoir mener des essais de pneumatiques avec des voitures de l’année en cours afin de pouvoir récolter des informations utiles.

"Bien sûr, cela n’enlève pas notre besoin de pouvoir faire des essais dans des conditions représentatives, avec des voitures représentatives. Nous courons toujours avec des voitures obsolètes, presque des pièces de musée, en essayant de faire notre boulot. Donc il y a encore beaucoup de travail à faire pour nous permettre de faire ce que nous appelons des essais représentatifs."

Hembery sait que les leçons de cette histoire doivent être retenues, mais pas que par lui et Mercedes : "Nous devons tous prendre note de ce qu’il s’est passé. Quand je dis tous, c’est à dire : les équipes, nous-mêmes en tant que fournisseur du sport, et aussi la FIA."

Probablement pas de nouveaux pneus cette saison

Pirelli devait introduire des nouveaux pneus au Canada, mais semble avoir renoncé. "Vous devez garder à l’esprit que pendant la saison, nous n’aimons pas vraiment changer les choses, parce que les équipes font des décisions techniques en fonction des données qu’elles récoltent avant l’année", explique Hembery.

"Ca a été un des problèmes cette année. Certains ont peut-être voulu nous faire changer les pneus parce qu’ils voulaient en retirer un avantage du point de vue de la performance. Mais nous pensons que nous resterons en fait avec le produit actuel", confirme-t-il.

Hembery pense cependant que les ingénieurs de Pirelli ont trouvé une solution. "Nous avons travaillé sur ça et nous pensons que nous avons maintenant pour Silverstone une solution qui nous permettra de conserver le produit actuel."

Le Britannique insiste toujours sur la nécessité de réaliser des essais pendant la saison, mais avec des pilotes expérimentés et avec des voitures actuelles. "Nous avons besoin d’avoir de vrais essais. Il y a peut-être une lueur au bout du tunnel parce qu’on parle d’essais pendant la saison pour l’an prochain."

Hembery émet quelques hypothèses : "Peut-être que nous pourrons trouver un moyen d’utiliser cela, peut-être qu’on pourrait avoir quelques moments pour faire rouler une seconde voiture... Ce serait un moyen d’avoir des essais représentatifs."

"Vous avez besoin des voitures correctes et des meilleurs pilotes. Vous avez besoin de pousser le produit à ses extrêmes parce que cela nous permet de comprendre où nous sommes."

Paul Hembery précise sa pensée et donne un exemple concret de la situation-problème qui se pose : "En tournant comme aujourd’hui avec une Renault de 2010, vous arrivez au début de la saison avec des voitures qui ne sont pas sûres des développements qu’elles ont, du saut qu’elles ont fait un terme de performance."

"C’est vraiment très difficile de notre point de vue", se défend-il pour conclure.