Hembery défend l’imprévisibilité de la F1 actuelle

La Formule 1 vit actuellement l’une de ses saisons les plus imprévisibles de son existence et la raison se situe tout simplement au niveau des pneumatiques que les écuries ont bien du mal à comprendre. Quelques critiques ont commencé à fuser ici ou là mais, d’une manière générale, la majorité des acteurs et des observateurs estime que cette situation est exactement ce qu’il fallait pour redonner de l’intérêt à la discipline reine du sport automobile.

« La grande majorité des commentaires que nous recevons viennent de gens qui apprécient les courses », a déclaré Paul Hembery à Autosport. « Au début de l’année, si on avait dit qu’il y aurait 5 vainqueurs sur 5 voitures différentes, tout le monde aurait suggéré que nous avions fumé quelque chose... Mais c’est ce qui est arrivé. Et je pense que la majorité des fans sont heureux de voir des courses passionnantes. Quiconque qui critique la victoire de Maldonado en Espagne avec Williams est quelqu’un qui a besoin de sortir un peu plus car le paddock entier a été ravi. Je pense que c’est ce que la plupart des gens veulent voir ».

Le patron de Pirelli Motorsport estime aussi que ce regain d’intérêt pour la Formule 1 peut avoir de bonnes répercussions sur le côté commercial de la discipline. « Beaucoup d’équipes doivent trouver des budgets, trouver des sponsors et justifier leur présence en F1. Si ça leur donne l’opportunité d’y arriver, c’est super », a ajouté le Britannique. « L’Espagne a été le théâtre d’une victoire excellente pour Williams mais nous avons aussi vu Sauber obtenir un super résultat en Malaisie et Paul di Resta faire une bonne course à Bahreïn avec Force India. Ce sont des résultats importants pour toutes ces équipes ».

« Au cours d’une saison, ce sont toujours les meilleurs pilotes, les meilleures voitures et les meilleurs ingénieurs qui gagnent au final. Il y a 20 courses, c’est donc ce qui va arriver », a poursuivi Hembery. « Il suffit de regarder le championnat. Il était absolument fermé et les gens ont demandé autre chose. Nous l’avons obtenu et certaines personnes ne sont toujours pas heureuses ».

Mais le patron de Pirelli ne souhaite pas outre mesure que ses pneumatiques soient le premier centre d’intérêt de la F1. « Nous ne voulons pas être l’élément majeur de la F1 », a-t-il avoué. « Avec le temps, les ingénieurs vont maîtriser les gommes et les choses vont se calmer. Nous avons eu quelques indications en Espagne comme quoi 3 ou 4 équipes avaient fait quelques progrès. Cela a été confirmé par certains résultats que nous avons vu ».