Heidfeld suggère que Pirelli aurait besoin de concurrence
Et Wendlinger n’apprécie pas le spectacle offert
Pirelli n’en a pas fini d’être critiqué. En début de saison car les pneus tendres ne tenaient pas assez, ensuite pour les essais avec Mercedes, puis concernant les crevaisons à Silverstone, et enfin parce que leurs nouveaux pneus désavantageraient certaines équipes (Force India et Ferrari par exemple). Nick Heidfeld trouve quant à lui que "Pirelli a une tâche ingrate."
En effet, étant le seul manufacturier de pneus présent en F1, il cristallise toutes les critiques car on ne peut pas le comparer à un autre, estime l’ex-pilote de Formule 1. "Certes ils gagnent toutes les courses, mais ils n’ont pas de concurrent contre lequel ils peuvent ou doivent se mesurer."
C’est pour ça qu’Heidfeld se pose des questions et se demande "si Michelin revient ou non. Nous sommes tous impatients de voir ce qu’il va se passer."
Karl Wendlinger est lui de l’avis que les pneus jouent aujourd’hui un trop grand rôle en Formule 1. Il reconnaît que c’est agréable de voir des bagarres, mais il les trouve trop artificielles. "C’est assez marrant de voir autant de manœuvres de dépassements quand quelqu’un a une très grosse dégradation des pneus. Mais la Formule 1 est le top du sport automobile : la voiture la plus rapide, avec le pilote le plus rapide, doit gagner."
L’ex-pilote de F1 autrichien regrette que les pilotes actuels ne puissent pas être au maximum de leurs capacités et de celles de la voiture, tout ça car il faut préserver les pneus. "Parfois on entend qu’ils disent qu’ils pourraient aller à fond dans certains virages, mais qu’ils ne le font pas car sinon les pneus vont trop se dégrader."
Wendlinger se souvient du Grand Prix de Chine cette saison et a eu du mal à avaler le fait que des pneus puissent se dégrader aussi facilement et aussi rapidement. "On ne savait pas su les pneus tendres allaient durer 4 ou 5 tours... Ca fait 20 kilomètres !"