Hartley explique les différences entre une F1 et un prototype
Le Néo-Zélandais a enchaîné les deux
Brendon Hartley est passé du championnat du monde d’endurance, qu’il a remporté à deux reprises, à la Formule 1. Le Néo-Zélandais a donc pu tester la différence entre les prototypes de LMP1 et les monoplaces de F1 et bien que les machines soient très différentes, c’est surtout les gommes qui font la différence.
"La plus grosse différence se situe au niveau des pneus" explique-t-il. "C’est totalement différent pour en tirer le meilleur. C’est plus sensible, plus difficile de tout faire fonctionner car il y a vraiment une sensibilité particulière. Je ne dis pas que c’est une mauvaise chose, c’est juste qu’il est compliqué de faire fonctionner les Pirelli."
Les moteurs utilisés en F1, bien qu’ils soient hybrides comme ceux du prototype Porsche qu’il pilotait jusqu’à l’an dernier, sont différents et il ressent une différence nette en termes de performances.
"Les moteurs de F1 modernes sont incroyables" explique-t-il. "Il y a des choses compliquées dans ces moteurs mais du point de vue du pilote, ils sont faciles à gérer et il n’y a pas grand chose à gérer."
"Il y a évidemment de la gestion à faire en course mais globalement, le pilote n’a pas grand chose à penser. Il y a assez de simulations et d’ingénieurs derrière l’équipe qui permettent que le moteur soit optimisé. Il y a des caractéristiques différentes, cependant, puisqu’il y a beaucoup de getion d’énergie en LMP1, que l’on ne trouve pas en F1."
Porsche a récemment battu le record absolu de Spa-Francorchamps avec une version modifiée de sa 919 hybrid, record qui était détenu jusqu’ici par Lewis Hamilton, depuis les qualifications du Grand Prix de Belgique en 2017.
"La vitesse de pointe est bien meilleure en Formule 1 car nous avons plus de carburant" poursuit Hartley. "En LMP1, nous étions limités, surtout parmi les meilleurs. L’accélération est similaire en sortie de virage. Les quatre roues motrices et le contrôle de traction en LMP1 permettait une motricité incroyable en sortie de virage serré, mais une Formule 1 accélère plus fort."
"Une monoplace de Formule 1 a plus d’appuis à haute vitesse, ce qui signifie qu’elle a un meilleur potentiel sur les freins. Une grande partie de l’avantage d’une F1 au chrono se situe dans les virages rapides et en vitesse de pointe. On freine d’une vitesse plus élevée en F1 et la puissance pour s’arrêter est très impressionnante grâce à l’appui que nous possédons."
L’une des grosses forces de Brendon Hartley est d’avoir l’habitude de gérer la quantité de carburant embarquée dans sa voiture : "Si nous avons une course où le carburant est limité, c’est une bonne force de mon côté. Avoir travaillé sur un tel projet est une expérience valable, et avoir travaillé avec Mark [Webber] et Timo [Bernhard] ainsi qu’avec mes autres équipiers est également une bonne expérience."