Hamilton se remémore son arrivée chez Mercedes

Lewis Hamilton va disputer sa sixième saison avec Mercedes en Formule 1. Lors de la présentation de la nouvelle W09, il en a profité pour jeter un coup d’oeil sur ces années de succès, puisqu’il a remporté trois titres en cinq ans. Il revient d’abord sur sa décision de rejoindre le constructeur.

"Plein de gens m’avaient dit de rester chez McLaren mais j’ai voulu prendre ma propre décision après avoir jugé les pour et les contre" se souvient le Britanique. "C’était osé mais je n’ai jamais eu peur de l’échec car je savais leur implication et l’argent qu’ils étaient prêts à investir, leur implication était totale".

"Je me suis dit que ce serait génial de faire partie de l’équipe. J’aurais aimé rester chez McLaren, peut-être remporter un titre car c’était ma famille, mais j’appréciais l’idée de repartir de plus loin dans la hiérarchie et d’être de nouveau l’outsider".

Malgré tout, ses débuts ont été délicats puisque la voiture, pilotée auparavant par Nico Rosberg et Michael Schumacher, ne lui convenait pas : "Elle n’était pas adaptée à mon style de pilotage. Mais je ne me suis pas inquiété, j’ai été très clair avec l’équipe sur ce dont j’avais besoin. Ce fut une année de transition avant d’aller vers le succès".

L’année suivante, Mercedes écrasait la Formule 1 et ses pilotes commençaient à s’agacer l’un et l’autre, notamment lors d’un duel exceptionnel à Bahreïn en 2014 (photo), où lui et Rosberg se sont échangés la tête de course à plusieurs reprises.

"Il y a toujours eu de la compétition entre Nico et moi. Notre relation est devenue délicate quand nous étions jeunes" plaisante-t-il. "C’était une course fantastique. Dans le cockpit, nous contrôlons les modes de la voiture et il y a une règle qui dit que nous devons avoir le même mode. Pour m’attaquer ce jour-là, il a changé de mode sur sa voiture.

"Quand ce genre de choses se produit, que vous trichez presque, il y a un problème, car ce n’est pas la meilleure manière de faire les choses. C’est arrivé à plusieurs reprises et des fois, on a envie de se mettre au milieu de sa route et de dire ’Il n’y a pas moyen, ça n’arrivera pas’".

Cette année-là, il a finalement remporté son deuxième titre mondial en carrière, le premier avec l’équipe Mercedes qu’il avait pourtant rejointe moins de deux ans avant. Une rapidité qui l’a surpris.

"Je n’ai pas manqué confiance car je savais que mes fans me faisaient confiance. Je ne pensais pas que nous y parviendrons si vite car c’était un projet à long terme, contrairement à McLaren".

"Chez McLaren, nous avions un projet défini pour 2013 avant un grand changement en 2014 puis 2015. Donc je me suis demandé si je voulais rester chez McLaren pour essayer de gagner un seul titre ou si je voulais potentiellement sacrifier une bonne voiture en 2013 pour aller dans une équipe qui partait de loin et avait une vision à long terme".