Hamilton ne veut plus revoir de consignes comme à Sotchi
Elles ont été difficiles à appliquer
Lewis Hamilton n’a pas aimé remporter la course de Sotchi grâce aux consignes imposées par Mercedes à Valtteri Bottas, alors leader de la course. Le Britannique, qui estime que son équipier y était plus fort que sur le reste de la saison, assure qu’il n’était pas au meilleure de sa forme. S’il comprend les raisons de ces consignes, il ne les apprécie pas.
"A ce moment de la saison, l’équipe voulait tout faire pour s’assurer que je sois suffisamment loin au championnat pour ne pas être rattrapé, et voulait me soutenir pour s’assurer la victoire dans les deux championnats" explique Hamilton.
"Ni Valtteri ni moi ne nous sommes assis dans une pièce en expliquant que nous voulions échanger nos positions, nous voulons simplement aller en piste et gagner nos places, faire la course pour cela. Valtteri était plus rapide ce week-end là et méritait la victoire."
Hamilton admet que les moments qui ont suivi n’étaient pas simples : "C’était vraiment gênant. Quand j’ai eu l’appel à la radio me disant que Valtteri allait me laisser passer, je crois avoir dit qu’il fallait qu’il accélère. Je pense que j’étais plus rapide en course, mais qu’il était plus rapide en qualifications."
A l’image de ce qu’il avait fait en Hongrie en 2017, Hamilton voulait laisser repasser son coéquipier en fin de course : "Je me rappelle l’avoir vu ralentir sur le côté et j’ai continué. Ce n’est pas la manière dont je voulais gagner et je ne pense pas qu’un pilote veuille gagner comme ça."
"En franchissant la ligne, j’étais en conflit intérieur parce que si j’avais suivi mon cœur, j’aurais inversé nos places, mais dans la vie et en compétition, il faut saisir l’instant présent, il faut le saisir comme il vient et il faut le saisir quand on en a l’occasion."
"Si vous donnez la priorité à vos sentiments, il se peut que vous ne terminiez pas là où vous l’aviez prévu, si la décision est logique. L’équipe avait pris la décision et même si je le voulais vraiment et que tout le reste de la course, je l’avais laissé revenir, j’ai pris la décision de m’en tenir à ce que l’équipe avait choisi de faire."
Hamilton pense que son équipe a eu raison d’assurer, même si ce n’était finalement pas nécessaire : "C’était la bonne décision à prendre, mais en fin de compte, nous n’aurions pas eu besoin de cela. Mais je pense que c’était un jour important dans le sens ou ça a changé façon dont nous travaillons ensemble.
"Ce fut une dure journée pour Valtteri, mais je pense qu’il était très respectueux et qu’il a un grand esprit d’équipe. Il a été un coéquipier incroyable. Ce n’est pas facile d’être mon coéquipier, mais ce n’est pas facile non plus d’être son coéquipier parce qu’il est très, très rapide."
"Il est très rapide et il ne cesse de progresser. Je suis ici depuis six ans, c’était seulement sa deuxième année, et il me force vraiment à être sur mes gardes. J’espère vraiment qu’il n’y aura plus jamais un tel scénario."
Triste d’avoir cédé la victoire à son équipier, Bottas a compris la décision : "A ce moment de la saison, je ne luttais plus pour le championnat. Nous étions en lice pour le championnat constructeurs et Lewis se battait pour celui des pilotes, qu’il a fini par gagner. Donc j’ai dû lui laisser la tête de la course."
"C’était difficile à accepter mais à ce moment, dans ces circonstances, et compte tenu de la situation au classement... je suis quelqu’un qui joue pour l’équipe. Je me suis sacrifié pour elle et je le referais encore demain si c’était nécessaire."
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